- Trois jeunes adultes ont été arrêtés ce jeudi à Anvers, en Belgique.
- Ils étaient soupçonnés de préparer un « attentat terroriste d’inspiration jihadiste à l’encontre d’hommes politiques ».
- Ce projet, déjoué, visait bien le Premier ministre belge, a-t-on confirmé dans son entourage et de source gouvernementale.
Plusieurs journaux flamands l’avaient affirmé, c’est maintenant confirmé. Le projet d’attentat jihadiste déjoué en Belgique ce jeudi 9 octobre visait bien le Premier ministre, Bart De Wever, a-t-on confirmé dans son entourage et de source gouvernementale. Ce même jour, trois jeunes adultes ont été arrêtés à Anvers pour des soupçons de préparation d' »attentat terroriste d’inspiration jihadiste à l’encontre d’hommes politiques » à l’aide d’un drone, avait annoncé plus tôt la justice belge.
Des suspects nés en 2001, 2002 et 2007
« La nouvelle d’un projet d’attentat visant le Premier ministre Bart De Wever est profondément choquante »
, a déclaré sur la plateforme X le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot. Interrogé par l’AFP, l’entourage du chef du gouvernement belge a également confirmé qu’il était bien la cible de ce projet d’attaque.
(NL/FR) Het nieuws over een geplande aanslag tegen eerste minister @Bart_DeWever is diep schokkend. Ik betuig mijn volle steun aan de premier, zijn echtgenote en zijn gezin, en mijn dank gaat uit naar de veiligheids- en justitiediensten, van wie het snelle optreden het ergste… — Maxime PREVOT (@prevotmaxime) October 9, 2025
Les arrestations des trois jeunes adultes, nés en 2001, 2002 et 2007 comme le précise le communiqué du parquet fédéral belge, s’inscrivent dans le cadre d’une enquête pour « tentative d’assassinat terroriste et participation aux activités d’un groupe terroriste »
, a expliqué la cheffe du parquet fédéral Ann Fransen au cours d’une conférence de presse à Bruxelles.
« Certains éléments indiquent que l’intention était de perpétrer un attentat terroriste d’inspiration jihadiste à l’encontre d’hommes politiques »
, a-t-elle poursuivi. Dans un premier temps, la justice belge n’a pas voulu donner de précisions sur les responsables politiques, visés, mais plusieurs médias flamands assuraient que la cible était le Premier ministre Bart De Wever. « Tout notre soutien à vous et à votre famille »
, a déclaré sur X à l’intention de ce dernier le ministre belge de la Défense, Théo Francken, qui a également remercié les services de sécurité belges.
Des billes de métal et une imprimante 3D retrouvés
Selon la presse, la police a fouillé une maison à quelques centaines de mètres du domicile du chef du gouvernement à Anvers. « Lors de la perquisition au domicile d’un des suspects »
, un engin improvisé, potentiellement explosif mais pas encore opérationnel, a été trouvé ainsi qu’un sac contenant des billes de métal, liste le communiqué du parquet fédéral. Chez un deuxième suspect, la police a découvert une imprimante 3D « dont on peut soupçonner qu’elle devait servir à fabriquer des pièces utiles à la commission d’un attentat »
, a déclaré Ann Fransen.
« Il y a également des indications que le but des suspects était de fabriquer un drone auquel une cargaison devait être attachée »
, mentionne le communiqué du parquet fédéral. Deux des suspects étaient auditionnés par la police judiciaire et comparaîtront devant un juge d’instruction vendredi. Ce dernier devra décider s’il y a lieu de les placer sous mandat d’arrêt. Le troisième suspect a été libéré ce jeudi.
Dans son communiqué, le parquet fédéral affirme qu’en 2025, « quelque 80 nouvelles enquêtes de terrorisme ont déjà été ouvertes à ce jour »
au sein de sa section terrorisme, soit « plus que le nombre total de dossiers de cette section en 2024 »
. Un chiffre qui ne tient toutefois « pas compte des dossiers de terrorisme à charge de mineurs »
, traités par les parquets de première instance. D’autres projets d’attentat ont été déjoués en Belgique ces dernières années. Un adolescent soupçonné de vouloir s’attaquer à une mosquée avait ainsi été arrêté en janvier à Bruxelles, et des armes saisies à son domicile.