Le corail pierreux jaune « Oculina patagonica » en train de blanchir en raison de la hausse des températures à la surface de la mer, au large de la côte nord du Liban, le 27 juin 2025.

Le monde est confronté à une « nouvelle réalité ». En raison du dérèglement climatique d’origine humaine, la planète aurait franchi son premier point de bascule (tipping point, en anglais), celui des récifs coralliens d’eau chaude. Ces écosystèmes, dont dépendent près d’un milliard de personnes et un quart de la vie marine, subissent un « dépérissement généralisé », met en garde un vaste rapport publié, lundi 13 octobre, par 160 scientifiques de 23 pays.

La Terre serait par ailleurs au bord d’autres seuils de rupture avec des risques dévastateurs pour les populations et la nature : la fonte des calottes polaires, le dépérissement de la forêt amazonienne, puits de carbone et havre de biodiversité, et l’effondrement de la principale circulation océanique de l’Atlantique, qui entraînerait notamment des hivers polaires en Europe. « Cela exige une action immédiate et sans précédent de la part des dirigeants de la COP30 et des décideurs politiques du monde entier », appelle Tim Lenton, l’auteur principal et directeur du Global Systems Institute à l’université d’Exeter (Royaume-Uni), à moins d’un mois l’ouverture de la 30e conférence mondiale sur le climat, à Belem (Brésil).

Il vous reste 81.6% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version