L’eurodéputé Pierre Jouvet, au congrès du Parti socialiste, à Nancy, le 14 juin 2025.

On savait les tensions entre le Parti socialiste (PS) et La France insoumise (LFI) à leur paroxysme. L’été n’aura pas été une pause apaisante, mais plutôt l’occasion d’un nouveau tournant belliqueux. L’hypothèse d’une dissolution de l’Assemblée nationale remise au goût du jour, alors qu’Emmanuel Macron en a retrouvé le pouvoir, début juillet, un an après avoir usé de l’article 12 de la Constitution, a réveillé l’appétit des « insoumis » et des socialistes.

Alors que LFI, par la voix de Jean-Luc Mélenchon notamment, répète depuis plusieurs mois sa menace de présenter des candidats contre des socialistes qui n’auraient pas voté les différentes motions de censure, le parti à la rose a décidé de montrer les crocs à son tour avec un « plan dissolution ». Pour cela, les résultats aux élections législatives de 2022 et de 2024 ont été passés à la loupe, circonscription par circonscription, puis comparés avec ceux des européennes. Un scrutin qui avait plutôt réussi aux socialistes, alors leaders à gauche devant les « insoumis ».

« C’est un travail qui va permettre d’aller chercher une majorité absolue en cas de dissolution, en regardant circonscription par circonscription pour comprendre où les choses ont échoué et pourquoi », explique l’eurodéputé PS Pierre Jouvet, qui a découpé les 577 circonscriptions en trois « paquets ». Le premier regroupe les députés sortants du Nouveau Front populaire (NFP). Un deuxième rassemble les « circos » dites « ingagnables », dans les fiefs de la droite et de l’extrême droite le plus souvent.

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