
Le Paris Saint-Germain (PSG) est leader de Ligue 1 mais c’est d’une courte tête que le quadruple champion de France en titre devance une meute composée de l’Olympique de Marseille (OM), Strasbourg et l’Olympique lyonnais (OL), avant la trêve internationale.
Un seul point sépare le PSG de ses poursuivants (16 contre 15), le point du match nul (1-1) obtenu dimanche 5 octobre, sur la pelouse de Lille (LOSC), en clôture de la 7e journée de championnat, par une équipe parisienne largement remaniée. De la formation de départ en finale de la dernière Ligue des champions, il ne restait que le défenseur Willian Pacho. Il était entouré de Lucas Beraldo, Warren Zaïre-Emery au poste d’arrière droit – en phase défensive – et, plus haut, trois des « titis » vainqueurs à Barcelone (2-1) mercredi en Ligue des champions : Senny Mayulu, Quentin Ndjantou et Ibrahim Mbaye.
L’entraîneur parisien, Luis Enrique, a admis après la rencontre avoir souhaité « priorisé la santé des joueurs », évoquant la fatigue dans la foulée du sommet remporté contre le Barça. Mais le niveau affiché par ce Paris-là, du moins durant la première période, était bien loin de celui qui lui a permis de signer un superbe succès en Catalogne.
A part un raté de Bradley Barcola, parti seul défier Berke Ozer (43e), les joueurs parisiens n’ont pas proposé grand-chose, malgré une possession favorable (66 %), durant le premier acte. Le LOSC a même donné l’impression de pouvoir faire douter le champion d’Europe, par son ailier supersonique Matias Fernandez-Pardo, qui a néanmoins manqué de lucidité ou de justesse.
Sous les yeux de Kylian Mbappé
La rencontre s’est emballée dès le retour des vestiaires, comme souvent entre deux clubs soumis à la cadence infernale de l’enchaînement championnat-coupe d’Europe. Olivier Giroud a alors manqué de peu un retourné acrobatique (47e), avant que Lee Kang-in (48e) puis Bradley Barcola (56e) n’obligent Berke Ozer à s’interposer.
Mais un autre match a commencé à la 58e minute de jeu, quand Luis Enrique a abattu trois de ses meilleurs atouts : Vitinha, Achraf Hakimi et Nuno Mendes. Huit minutes plus tard, le latéral gauche portugais a jeté le froid dans les travées de Pierre-Mauroy en trouvant la lucarne des cages lilloises d’un coup franc à 25 mètres.
Mais un autre joueur est venu lui subtiliser la vedette : Ethan Mbappé, lui aussi sorti du banc (81e), qui est rapidement parvenu à égaliser d’une frappe du pied gauche entre les jambes de Lucas Beraldo (85e), contre son club formateur. Le tout sous les yeux de son frère Kylian, qui a laissé éclater sa joie dans les tribunes après ce but, célébré à la manière du capitaine de l’équipe de France et ancienne gloire parisienne.
« Ethan a de la personnalité, de la confiance, (…) de la vitesse, de la technique et de la finition parce qu’à chaque fois qu’il joue, il se crée une occasion ou il la concrétise », l’a complimenté son entraîneur, Bruno Genesio, après la rencontre.
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Le match paraissait alors pouvoir basculer des deux côtés, mais s’est finalement conclu par un match nul logique au vu du contenu. Mais Lille, qui accuse du retard sur les places européennes (7e), peut nourrir quelques regrets de ne pas avoir su profiter d’un PSG venu sans toutes ses vedettes, laissées au repos ou absentes comme Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Khvicha Kvaratskhelia, Joao Neves, Fabian Ruiz et Marquinhos.
Strasbourg gagne, les supporteurs quittent la tribune
Derrière le duo PSG-OM – les Marseillais se sont imposés à Metz (3-0) samedi –, il faudra compter à présent sur Strasbourg, qui a surclassé Angers, dimanche, et s’est invité à la troisième place. Emmenés par Joaquin Panichelli et Martial Godo, auteurs d’un doublé chacun, les Alsaciens ont fait fi de la fronde d’une partie du public de la Meinau, vent debout contre BlueCo, le propriétaire du club et de Chelsea. Quatre associations de supporters ont encore affiché leur mécontentement par des banderoles et cessé les encouragements après la pause, certains fans ayant même quitté les tribunes avant le terme de la partie.
Mais les énormes investissements de l’été sur le marché des transferts (127,5 millions d’euros d’achats) semblent payer puisque les hommes de Liam Rosenior font jusqu’ici jeu égal avec les cadors.
Lyon (4e, 15 pts) a en revanche raté le coche en concédant une terrible défaite à domicile dans les arrêts de jeu contre Toulouse (2-1). L’OL pensait avoir fait le plus dur en première période après l’ouverture du score de Malick Fofana en conclusion d’une magnifique action collective. Mais alors que la victoire et la première position provisoire leur tendaient les bras, les Lyonnais ont totalement craqué en concédant deux buts signés du Brésilien Emersonn (87e, 90 + 6).
Monaco (5e, 13 pts) n’a pas non plus brillé lors du derby de la Côte d’Azur et a été tenu en échec par Nice (12e) au stade Louis-II (2-2) malgré une supériorité numérique durant plus d’une heure après l’exclusion de l’Aiglon Ali Abdi. Menés 2-0 après deux réalisations de Sofiane Diop, les Monégasques s’en sont remis à deux penaltys d’Ansu Fati pour éviter le pire. L’ex-prodige du Barça domine le classement des buteurs de Ligue 1 avec Panichelli (5 buts). De quoi frustrer l’entraîneur de Nice, Franck Haise, sous pression après un début de saison catastrophique.
Habib Beye n’est pas mieux loti à Rennes. Son équipe, incapable de l’emporter au Havre (2-2), navigue dans le ventre mou (10e, 10 pts) et ne décolle toujours pas après trois nuls consécutifs. L’ex-coach du Red Star, arrivé sur le banc rennais en janvier, va devoir vite trouver des solutions pour ne pas s’exposer à des turbulences.