Un tribunal d’Isphan a condamné le chanteur Toomaj Salehi à la peine de mort « pour corruption sur Terre », annonce son avocat à la presse iranienne.
Le jeune homme de 33 ans était devenu l’un des symboles de la révolte contre le régime, après la mort de Mahsa Amini.
L’artiste a passé plus d’un an en prison après avoir affiché son soutien aux mouvements de contestation.

Il avait affiché son soutien à travers ses chansons. Toomaj Salehi, célèbre rappeur iranien, a été condamné à la peine de mort « pour corruption sur Terre », l’un des chefs d’accusation les plus graves en Iran, a indiqué l’avocat du chanteur, Amir Raisian, cité par le quotidien Shargh et l’AFP. Le tribunal révolutionnaire d’Ispahan avait accusé le chanteur d' »incitation à la sédition, rassemblement, conspiration, propagande contre le système et appel aux émeutes », selon l’avocat.

Déjà condamné à six ans de prison après avoir été arrêté en octobre 2022, l’artiste avait été libéré un an plus tard avant d’être à nouveau interpellé en novembre dernier. Il avait soutenu, via ses chansons et sur les réseaux sociaux, le mouvement de contestation déclenché après la mort, le 16 septembre 2022, de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne détenue par la police des mœurs, qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict pour les femmes. Des artistes étrangers lui avaient alors apporté leur soutien, craignant qu’il ne soit condamné à mort. 

Plusieurs centaines de personnes, dont des membres des forces de l’ordre, ont été tuées et des milliers arrêtées au cours des manifestations qui se sont tenues en octobre et novembre 2022 en Iran, avant de refluer. Neuf personnes ont été exécutées en lien avec ce soulèvement, d’après des ONG.


D.D.F. avec AFP

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