Le président du groupe UDR, Eric Ciotti, discute avec la présidente du groupe RN, Marine Le Pen, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 4 décembre 2024.

Elle, de droite ? « J’aurais l’impression de trahir ma nature profonde », campait Marine Le Pen il y a moins d’un an auprès du Monde. A choisir, elle se situait plutôt « au centre » : « On est moins à droite que la droite sur les questions économiques, et moins à gauche que la gauche sur l’immigration : il n’est pas tout à fait fou de dire qu’on a une position centrale. » A défaut de la trahir, la députée du Pas-de-Calais est désormais prête à forcer sa nature pour accéder au pouvoir.

Dans la foulée de Jordan Bardella, la cheffe de file de l’extrême droite a ouvert la voie, mercredi 8 octobre, à un « accord de gouvernement » si une nouvelle dissolution n’offrait au Rassemblement national (RN) qu’une majorité relative. Une « main tendue » qui, dans les faits, ne tenterait que des élus Les Républicains (LR) sans égard pour ce qu’il reste encore du cordon sanitaire qui jadis séparait la droite de l’extrême droite.

Pour l’instant, le RN se garde bien de préciser les contours de son entreprise de débauchage. Le parti n’a pas tranché les grandes lignes d’un futur accord, ni la possibilité – ou non – pour les ralliés de rester dans le groupe LR, ni le seuil à compter duquel Jordan Bardella ouvrirait les négociations – de « quelques » sièges manquants, selon les uns, à près de 60, pour le vice-président du RN Sébastien Chenu.

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