Ce lundi, le réseau social X a été victime d' »une cyberattaque massive contre X », a déclaré lundi Elon Musk, le propriétaire du réseau social.
Quelques heures plus tard, il a affirmé que ses équipes « soupçonnent » qu’elle a été menée « depuis la zone ukrainienne ».
Les experts en cybersécurité sont divisés sur les affirmations du milliardaire.

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Twitter dans la galaxie d’Elon Musk

« Il y a eu (et il y a encore) une cyberattaque massive contre X », a annoncé ce lundi Elon Musk, le propriétaire du réseau social, après des heures de problèmes d’accès à la plateforme signalés par des milliers d’utilisateurs. Il a publié ce message en commentaire d’un autre post établissant un lien entre les manifestations contre Doge (Department of Government Efficiency), la désormais fameuse commission pour l’efficacité gouvernementale supervisée par le multimilliardaire, les magasins Tesla « attaqués » et la panne sur X, sans apporter de preuves.

« Nous sommes attaqués tous les jours mais celle-ci a été organisée avec beaucoup de ressources. Un grand groupe coordonné est impliqué ou alors un pays. On suit la piste… », a ajouté Elon Musk.

Une attaque venue d’Ukraine ?

Des milliers d’utilisateurs ont rencontré des problèmes d’accès à X. Le pic de signalements sur le site de référence, Downdetector.com, a été atteint lundi matin aux États-Unis, vers 10H sur la côte est (15H à Paris), quand près de 40.000 personnes ont rapporté une panne du service. Après quelques rebonds, ce chiffre est largement descendu, à moins de 2.000 quelques heures plus tard.

Interviewé sur la chaîne Fox Business, Elon Musk a répété cet après-midi que le service avait subi une « cyberattaque massive », ajoutant que ses équipes « soupçonnent » qu’elle a été menée « depuis la zone ukrainienne ».

Les experts en cybersécurité sont divisés sur les affirmations du milliardaire, connu pour régulièrement partager de fausses informations. « Difficile de se prononcer avec des informations incomplètes, et à un stade précoce de la situation », a souligné Casey Ellis, fondateur de l’entreprise californienne de cybersécurité Bugcrowd, auprès de l’AFP. « Mais entre la longueur de la panne et le fait que Dark Storm Team s’en soit attribué le mérite sur Telegram, il semble bien qu’il s’agisse d’une cyberattaque légitime contre X », a-t-il ajouté. Le groupe de hackers Dark Storm Team a revendiqué l’attaque sur la messagerie Telegram, selon plusieurs titres de presse. D’après une analyse d’Orange Cyberdefense, cette entité a vu le jour fin 2023 et soutient la cause palestinienne en ciblant des organisations pro-Israël, dans ce pays et ces alliés. 

« Déterminer la vraie cause des pannes nécessite une vérification indépendante », explique à l’AFP Stephen Kowski, directeur technologique de SlashNext. Les déclarations de X et de Dark Storm Team lui apparaissent comme « très limitées » en termes de preuves.  Mais pour Chad Cragle, directeur de la sécurité de l’information chez Deepwatch, il s’agit bien d’un exemple de « cyberguerre ». « Avec Musk sous les projecteurs et les tensions politiques actuelles, ces attaques présentent tous les indicateurs d’une agression de la part d’un État-nation. Ils font tout leur possible pour perturber le service, et, si possible, exposer des données personnelles ».


Antoine LLORCA avec AFP

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