Le dossier Rachline suscite l’embarras du Rassemblement national (RN), à un an d’élections municipales où il espère conquérir plusieurs villes moyennes, particulièrement dans le Var. Fréjus a longtemps été érigé en exemple de sa capacité à gérer des collectivités, et le parti y a organisé plusieurs années sa rentrée politique. Depuis la parution du livre Les Rapaces (Les Arènes, 2023), David Rachline a disparu des médias et n’a plus jamais été convié aux événements politiques du RN. Mais le maire de Fréjus, l’un des très proches du président du parti, Jordan Bardella, a conservé ses prérogatives de vice-président du RN et de membre de la puissante commission nationale d’investiture.

Pour l’heure, le parti fait bloc derrière le maire de la deuxième ville RN de France et use de la rhétorique victimaire. « Des persécutions, on en a tellement subi… Cela fait partie des péripéties d’un parti d’opposition », relativise Philippe Olivier, conseiller spécial de Marine Le Pen, en dénonçant l’ampleur du dispositif policier utilisé dans le cadre des perquisitions. « J’ai confiance en David Rachline. Il est présumé innocent et il l’est probablement », disait Sébastien Chenu, autre vice-président du parti, à l’antenne de Sud Radio, le 5 mars. L’évolution du dossier judiciaire devrait cependant dicter l’attitude du parti vis-à-vis de l’ancien sénateur du Var, notamment concernant son investiture éventuelle pour les municipales 2026. « La veut-il vraiment ? Les maires sortants mettent leur bilan en avant plutôt qu’une étiquette », glisse, l’air de rien, un élu influent du parti.

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