Lors d’une vague de chaleur, à Londres, le 12 août 2025.

Le Royaume-Uni a connu cette année son été le plus chaud jamais enregistré depuis le début des relevés, en 1884, battant le précédent de 2018, a annoncé, lundi 1er septembre, l’agence météorologique Met Office.

La température moyenne relevée entre le 1er juin et le 31 août a été de 16,10 °C, avec quatre vagues de chaleur et un pic de 35,8 °C le 1er juillet dans le Kent (sud-est de l’Angleterre).

Les cinq étés les plus chauds jamais enregistrés au Royaume-Uni, qui se réchauffe d’environ 0,25 °C par décennie, ont désormais tous eu lieu après 2000, souligne le Met Office.

La température la plus élevée, de 40,3 °C, atteinte en juillet 2022, n’a pas été dépassée, mais l’été 2025 s’est caractérisé par quatre vagues de chaleur, avec des températures ayant atteint entre 25 °C et 28 °C en fonction des régions, pendant au moins trois jours consécutifs.

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« Chaleur persistante »

La combinaison de systèmes « de haute pression, de mers inhabituellement chaudes et de sols secs au printemps » a favorisé cette « chaleur persistante », a expliqué Emily Carlisle, du Met Office. « Ces conditions ont créé un environnement où la chaleur s’accumule rapidement et persiste, avec des températures maximales et minimales considérablement au-dessus de la moyenne », a-t-elle précisé.

Selon le Met Office, « un été aussi chaud, voire plus chaud, que celui de 2025 est désormais 70 fois plus probable qu’il ne le serait dans un climat “naturel”, sans émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine ». Si de telles conditions étaient réunies, « nous pourrions nous attendre à voir un été similaire à celui de 2025 survenir dans environ trois cent quarante ans, tandis qu’avec le climat actuel nous pourrions nous attendre à ce type d’été tous les cinq ans environ », a écrit dans un communiqué Mark McCarthy, de l’agence météorologique britannique.

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Dans un pays où les logements n’ont pas été conçus pour supporter de telles températures, un tiers des Britanniques ont affirmé avoir eu du mal à maintenir leur logement au frais cet été, selon un sondage publié à la fin d’août par l’association Citizens Advice.

Le Royaume-Uni, connu pour son climat océanique, avait connu entre mars et mai son printemps le plus chaud et le plus sec en plus d’un demi-siècle. Les précipitations de l’été ont été inférieures de 16 % à la moyenne saisonnière. A la mi-août, l’Agence pour l’environnement a jugé que la pénurie d’eau en Angleterre entrait dans la catégorie des phénomènes « d’importance nationale ».

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Le Monde avec AFP

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