Le ministre de l’intérieur britannique, James Cleverly, sortant de Downing Street, à Londres, le 7 mai 2024.

Le Royaume-Uni va expulser l’attaché de défense russe au Royaume-Uni, décrit par Londres comme un « officier de renseignement militaire non déclaré », a annoncé mercredi 8 mai le ministre de l’intérieur, James Cleverly. Dans une déclaration au Parlement consacrée aux « activités malveillantes » imputées à la Russie, le patron du Home Office a en outre annoncé que plusieurs propriétés russes sur le sol britannique, que Londres soupçonne d’avoir été utilisées « à des fins de renseignement », perdraient leur statut diplomatique.

James Cleverly a également annoncé de « nouvelles restrictions sur les visas diplomatiques russes », notamment en limitant le temps que peuvent passer les diplomates russes au Royaume-Uni. Selon lui, les mesures mises en place par Londres et ses alliés ces dernières années « font déjà du Royaume-Uni un lieu d’opération extrêmement difficile pour les services russes de renseignement ».

« Nous expulserons l’attaché de défense russe, qui est un officier de renseignement militaire non déclaré », a déclaré le patron du Home Office face aux députés. Un attaché de défense est un membre des forces armées servant au sein d’une ambassade et qui représente le secteur de la défense de son pays à l’étranger.

Le Royaume-Uni devra s’attendre à « des accusations de russophobie »

« Notre message à la Russie est clair : arrêtez cette guerre illégale, retirez vos troupes d’Ukraine, cessez ces activités malveillantes », a lancé James Cleverly, prévenant que le Royaume-Uni devait s’attendre « dans les prochains jours » à « des accusations de russophobie, des théories du complot et de l’hystérie de la part du gouvernement russe ».

Fin avril, le Royaume-Uni avait appelé à la « fin immédiate » des « activités malveillantes orchestrées par la Russie » sur son sol. Cette déclaration était intervenue après l’inculpation à Londres d’un Britannique de 20 ans, en vertu de la loi sur la sécurité nationale, pour l’organisation présumée d’attaques contre des « entreprises liées à l’Ukraine ».

Puis le 2 mai, les pays de l’OTAN se sont dits « vivement préoccupés par les activités malveillantes » de la Russie sur leur sol et ont assuré que celles-ci ne les « dissuader[aient] pas de continuer à soutenir l’Ukraine ».

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Le Monde avec AFP

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