La bande Gaza se trouve au « point de rupture », selon une responsable de l’ONU sur place, en raison de la famine
La bande de Gaza, où l’état de famine a été déclaré par l’ONU, est arrivée à un « point de rupture », a déclaré jeudi la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Cindy McCain, à la suite d’une visite sur place.
« J’ai rencontré des enfants qui meurent de faim recevant des traitements pour malnutrition grave, et j’ai vu des photos d’eux quand ils étaient en bonne santé. Ils sont méconnaissables », a déclaré la cheffe de cette agence de l’ONU sise à Rome, citée dans un communiqué. « Le désespoir est à son comble et j’en ai été le témoin direct », a-t-elle ajouté.
Cindy McCain s’est rendue à Deir Al-Balah, où elle a visité une clinique maintenant en vie des enfants souffrant de malnutrition et rencontré des mères déplacées qui lui ont raconté leur lutte quotidienne pour survivre. Elle est également allée à Khan Younès.
« Nous devons urgemment être en mesure de relancer notre vaste réseau fiable de 200 points de distribution de nourriture à travers la bande de Gaza, des cuisines communautaires et des boulangeries », a-t-elle déclaré. « Il est urgent que les conditions idoines soient en place afin que nous puissions aider les plus vulnérables et sauver des vies. »
« Ce dont nous avons besoin, c’est d’un cessez-le-feu. Mon cœur va aux mères de Gaza, ainsi qu’aux mères des otages israéliens, dont les enfants meurent de faim actuellement. Assez, c’est assez. »
Ces déclarations interviennent alors qu’Israël a intensifié mercredi ses opérations autour de la ville de Gaza, malgré la pression internationale pour mettre fin à ces attaques, l’Etat hébreu dénonçant les accusations de famine portées par l’ONU comme « fabriquées de toutes pièces ».
La directrice du PAM s’est aussi rendue en Israël, où elle a notamment rencontré le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et à Ramallah, où elle s’est entretenue avec le premier ministre palestinien, Mohammad Mustafa.