Le ministre israélien des Affaires étrangères a déclaré ce mercredi le secrétaire général des Nations Unies « persona non grata » en Israël.
Le pays lui reproche de ne pas avoir condamné dès mardi « sans équivoque l’attaque odieuse de l’Iran ».

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Israël et le Hamas en guerre

Il est désormais « persona non grata » en Israël (nouvelle fenêtre). Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, n’est plus le bienvenu en Israël, comme l’a annoncé Israël Katz, le ministre des Affaires étrangères de l’État hébreu, lui reprochant de ne pas avoir condamné nommément l’Iran pour son attaque massive contre Israël mardi soir.

« Quiconque ne peut condamner sans équivoque l’attaque odieuse de l’Iran contre Israël ne mérite pas de fouler le sol israélien. Nous avons affaire à un secrétaire général anti-israélien qui soutient les terroristes, les violeurs et les assassins », a affirmé ce mercredi Israël Katz dans un communiqué.

Un cessez-le-feu exigé par les Nations Unies

Après l’attaque de l’Iran (nouvelle fenêtre) qui a tiré près de 200 missiles en direction d’Israël mardi soir, Antonio Guterres a condamné « l’élargissement du conflit au Moyen-Orient », en déplorant « l’escalade après escalade ». « Cela doit cesser. Il nous faut absolument un cessez-le-feu », a-t-il ajouté, sans plus de précisions. Intervenant ensuite mercredi devant le Conseil de sécurité de l’ONU, le secrétaire général a cependant dit « condamner avec force l’attaque massive aux missiles par l’Iran sur Israël ».

Interrogé sur la décision israélienne, le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, a pour sa part jugé que cette mesure n’était « vraiment pas utile de quelque manière que ce soit ». Les relations notoirement difficiles entre Israël et les Nations unies ont sombré au plus bas depuis le 7 octobre, date de l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

Israël appelle à la démission d’Antonio Guterres

Israël est très critique vis-à-vis de l’ONU et leurs relations se sont encore détériorées après l’attaque du mouvement islamiste palestinien. Les appels israéliens à la démission d’Antonio Guterres ont débuté très vite après le début de la guerre, lorsqu’il a souligné que l’attaque du Hamas ne s’était « pas produite dans le vide » et que « le peuple palestinien (avait) été soumis à 56 ans d’occupation étouffante ». Le secrétaire général a appelé à plusieurs reprises à un cessez-le-feu (nouvelle fenêtre) pour mettre fin aux combats à Gaza et au Liban, où Israël est en pleine escalade militaire contre le Hezbollah depuis quelques semaines.

Le mouvement islamiste libanais a ouvert un front en soutien au Hamas le 8 octobre en commençant à tirer des roquettes sur le nord d’Israël. Depuis lors, les affrontements quasi quotidiens entre la milice chiite et l’armée israélienne ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers de civils de part et d’autre de la frontière. Lundi 30 septembre, Israël a commencé une offensive au sol en territoire libanais contre le Hezbollah.


Z. S. avec l’AFP

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