Le skipper Kevin Escoffier est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Lorient (Morbihan) pour des faits d’agressions sexuelles.
Le navigateur français, qui reste à ce stade présumé innocent, sera jugé le 30 mars 2026.

Le skipper Kevin Escoffier est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Lorient pour des faits d’agressions sexuelles, a appris l’AFP vendredi 16 mai auprès du parquet de la ville, confirmant une information du Canard Enchaîné. Eric Pouder, vice-procureur de la République de Lorient, a « confirmé » que le navigateur de 45 ans devait être jugé le 30 mars 2026 par le tribunal de Lorient pour des faits d’agressions sexuelles après quatre plaintes le visant.

Selon Ouest-France, « environ une trentaine de personnes au total ont été auditionnées par les enquêteurs lorientais. Dont une dizaine de femmes identifiées comme de potentielles victimes ». 

Il commence à me palper une fesse, puis l’autre

Une femme qui travaillait au sein de l’équipe du skipper

Tout a commencé le 15 mai 2023 à Newport aux États-Unis, où se disputait une étape de l’Ocean Race, le tour du monde en équipage. Citée fin mars en tant que témoin devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, une jeune femme de 32 ans travaillant au sein de l’équipe du skipper est revenue sur une soirée en particulier. Alors qu’elle s’apprêtait à faire une accolade en rejoignant l’équipe dans un pub, Kevin Escoffier lui a « pressé les seins avec ses mains », avait affirmé la jeune femme à la barre. « Il commence à me palper une fesse, puis l’autre », « et sa main commence à remonter sous mon t-shirt », avait-elle poursuivi. 

En octobre 2023, « compte tenu du faisceau d’indices porté à sa connaissance », la Fédération française de voile (FFVoile) avait suspendu le navigateur de toute compétition pour 18 mois et lui avait retiré provisoirement sa licence pendant cinq ans. Mesures annulées en mars 2024 en raison d’un « vice de procédure ».

Suite à cette agression sexuelle présumée, une enquête avait été ouverte en juillet 2023 par le parquet de Paris, puis transférée au parquet de Lorient. Début février, le navigateur breton avait été placé en garde à vue « pour des faits d’agressions sexuelles » sur quatre plaignantes, avait indiqué à l’époque le parquet de Lorient. « Je me réjouis que M. Escoffier puisse enfin répondre de ses actes devant la justice », a déclaré vendredi soir à l’AFP Me Caroline Toby, avocate d’une des plaignantes. 

M.T avec AFP

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