Karim Bouamrane a lancé un nouveau mouvement politique de gauche, ce jeudi, dans son fief de Saint-Ouen-sur-Seine.
Le maire en a profité pour égratigner l’actuel ministre de l’Intérieur, Bruno Retaillau, accusé de « distiller la haine ».

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Une nouvelle formation politique voit le jour. Lors d’un meeting soigneusement mis en scène au stade Bauer, l’antre du club de football Red Star, Karim Bouamrane a lancé jeudi son mouvement « La France humaine et forte ». Plusieurs personnalités éminentes à gauche – François Hollande, Carole Delga et Raphaël Glucksmann – et plusieurs milliers de militants étaient présents pour l’occasion. Plus surprenant, l’ancien ministre macroniste Clément Beaune se trouvait également sur place. 

Pendant ce rassemblement, le maire de Saint-Ouen-sur-Seine en a profité pour marquer ses différences face au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau , dont les déclarations controversées ont fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours. Les déclarations du pensionnaire de Beauvau « nous font mal, très mal, il explique que la France et sa tradition d’accueil sont un problème pour notre pays » et « il assimile l’immigration à l’insécurité », a-t-il déploré dans son discours, accusant l’ancien sénateur de « distiller la haine » et d‘ »épouser les thèses du RN ». « Est-ce qu’il faut contrôler les flux migratoires ? Oui… A-t-on besoin d’immigration ? Évidemment ! », a-t-il clamé. 

Autre grand thème abordé ce jeudi, l’identité du Premier ministre. « Oui le président aurait dû nommer un ou une Première ministre de gauche, et nous à gauche, nous aurions dû tout mettre en œuvre pour être en responsabilité, tout », a-t-il martelé, lui qui avait appelé la gauche à négocier et accepter des compromis pour former un gouvernement. « Il aurait fallu rompre avec la posture du 100% du programme (adoptée par Jean-Luc Mélenchon dès le soir du second des élections législatives, ndlr). Avec cette posture, nous avons obtenu 100% de rien », a-t-il insisté, appelant la gauche à « sortir de la tenaille d’une radicalité qui divise ».

Ancien cadre informatique et élu en 2020, Karim Bouamrane a été l’un des premiers édiles d’origine maghrébine à prendre la tête d’une ville de plus de 50.000 habitants. 


M.G avec AFP

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