Le 18 juillet 2023, le soldat américain de deuxième classe Travis King avait franchi la frontière entre la Corée du Sud et la Corée du Nord.
Pyongyang l’a expulsé en septembre, avant que les États-Unis le récupèrent.
Finalement, vendredi, il a été condamné à douze mois de détention, notamment pour désertion.
Un retour aussi mouvementé que le voyage. Vendredi 20 septembre, le soldat américain qui avait fui en Corée du Nord l’an dernier a plaidé coupable de désertion devant une cour martiale de son pays dans le cadre d’un accord, et a écopé de douze mois de détention, a annoncé son avocat.
Il a plaidé coupable pour cinq (la désertion, trois chefs d’accusation pour désobéissance à un officier et l’agression d’un sous-officier) des quatorze délits, selon un accord accepté vendredi par un juge militaire.
Il a été condamné à un an de détention, à une dégradation au rang le moins élevé de l’armée et au renoncement à sa paie et à ses indemnités, selon un communiqué de son avocat Franklin Rosenblatt. Sa peine ayant déjà été effectuée, avec mention de « bon comportement », il a été libéré, selon la même source. Les autres chefs d’accusation ont été abandonnés.
Travis King était basé en Corée du Sud et y avait été arrêté après une bagarre en état d’ivresse dans un bar et une altercation avec la police. Il devait retourner aux États-Unis pour y faire face à une commission disciplinaire. Mais au lieu de retourner à Fort Bliss, il était sorti à pied de l’aéroport et avait rejoint une excursion touristique dans la zone démilitarisée, puis, le 18 juillet 2023, franchi la frontière fortifiée, où il avait été arrêté par les autorités du Nord communiste.
Pyongyang avait déclaré que le soldat avait fait défection en Corée du Nord pour échapper aux « mauvais traitements et à la discrimination raciale au sein de l’armée américaine ». Avant de décider en septembre de l’expulser en ce mois de septembre pour entrée illégale sur son territoire, avant qu’il soit récupéré par les États-Unis.
