Il assure qu’il n’y a pas de conflit d’intérêts et qu’il « ne [gagnera] pas du tout d’argent avec ça ». Vantant « le meilleur endroit » possible, Donald Trump a annoncé, vendredi 5 septembre, que le sommet des dirigeants du G20 en décembre 2026 sera organisé au Trump National Doral Miami en Floride, un complexe de golf que possède sa famille.
Pendant son premier mandat (2017-2021), le républicain avait voulu accueillir un sommet du G7 à Doral mais il avait reculé face à une vague d’accusations de corruption. Cette fois-ci, « ce sera vraiment magnifique », a assuré le milliardaire de 79 ans pendant un échange avec la presse dans le bureau Ovale, faisant valoir que la propriété était proche de l’aéroport et assurant que « chaque pays aurait son propre bâtiment ».
Donald Trump a aussi dit qu’il « aimerait » que le président russe, Vladimir Poutine, et le président chinois, Xi Jinping, participent à ce rassemblement l’an prochain.
La présidence tournante du G20, qui rassemble les plus puissantes économies mondiales, est assurée cette année par l’Afrique du Sud. Donald Trump avait déclaré fin juillet qu’il ne se rendrait « probablement pas » à ce rassemblement de chefs d’Etat et de gouvernement prévu en novembre dans le pays, qu’il accuse de persécuter les personnes blanches. Il a confirmé cette décision, vendredi, et annoncé que les Etats-Unis seraient représentés par le vice-président J. D. Vance.
Un golf inauguré à son nom en Ecosse
Donald Trump est accusé par l’opposition démocrate de profiter de son retour au pouvoir pour promouvoir les intérêts économiques de sa famille dans divers secteurs, en particulier l’immobilier et les cryptomonnaies. Formellement, le président américain n’est plus impliqué dans les affaires familiales, désormais gérées principalement par ses fils. Mais l’ancien promoteur immobilier brouille régulièrement la ligne entre intérêts privés et domaine de l’Etat, au grand dam des associations anticorruption.
Il y a quelques semaines, le président américain a profité d’un séjour en Ecosse pour inaugurer un nouveau cours de golf dans un complexe portant son nom. Et il s’est associé à plusieurs projets dans les cryptomonnaies, ce qui lui a permis de gonfler sa fortune personnelle, pendant que son gouvernement encourage activement ce secteur.
Par ailleurs, Donald Trump et Steve Witkoff, son émissaire spécial en Russie et au Moyen-Orient, sont associés via leurs familles dans une société de cryptomonnaies, World Liberty Financial. Cette entreprise, qui présente le président comme « cofondateur émérite » sur son site Internet, a été très critiquée pour une récente transaction lucrative avec une société d’Abou Dhabi.
Trois milliards de dollars de gain pour la famille Trump
Donald Trump, quand il s’est rendu à Abou Dhabi au printemps dans le cadre d’une grande tournée du Golfe, avait accédé à une demande des autorités émiraties : pouvoir acheter des composants électroniques américains de pointe. Lors du même voyage, il avait accepté un Boeing offert par le Qatar, balayant les protestations des démocrates.
Le Monde Mémorable
Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »
Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »
Découvrir
Newsletter
« A la une »
Chaque matin, parcourez l’essentiel de l’actualité du jour avec les derniers titres du « Monde »
S’inscrire
Le Monde Application
La Matinale du Monde
Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer
Télécharger l’application
Newsletter abonnés
« International »
L’essentiel de l’actualité internationale de la semaine
S’inscrire
Pendant son premier mandat, la Trump Organization, la holding familiale, s’était imposé un moratoire sur les investissements avec des partenaires privés étrangers. Rien de tel cette fois.
Dans une longue enquête publiée en août, le magazine The New Yorker a tenté d’additionner les gains réalisés par la famille Trump dans ses diverses activités depuis le début du second mandat. L’hebdomadaire est arrivé à un total d’un peu plus de 3 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros environ).