Le président Donald Trump s’exprime dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, le vendredi 22 août 2025, à Washington.

La première étape avait été franchie mercredi. Le parlement du Texas a définitivement adopté, samedi 22 août, un redécoupage des circonscriptions électorales de l’Etat, voulu par le président Donald Trump. L’objectif, pour les républicains : engranger cinq sièges supplémentaires au Congrès à Washington lors des élections de mi-mandat en 2026, généralement défavorables au parti du président.

Donald Trump avait exercé une pression publique sur les responsables républicains de cet Etat du sud du pays pour effectuer ce redécoupage visant à préserver son étroite majorité actuelle au Congrès. L’enjeu est de taille pour le président américain. Si les démocrates reprennent la majorité à la Chambre des représentants à Washington aux élections de 2026, ils auront le champ libre pour lancer des commissions d’enquête parlementaires et empoisonner la fin de son second mandat. Une majorité qui se joue parfois à quelques sièges près.

Le gouverneur républicain, Greg Abbott, doit désormais promulguer cette nouvelle carte. « On est en route pour cinq sièges supplémentaires au Congrès et sauver vos droits, vos libertés, et votre pays, lui-même », s’était félicité Donald Trump mercredi sur sa plateforme Truth Social, ajoutant : « Le Texas ne nous laisse jamais tomber. »

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au Texas, démocrates et républicains s’affrontent sur le redécoupage de la carte électorale

Technique de charcutage électoral nommée « gerrymandering »

La carte électorale du Texas va être modifiée de manière que le vote démocrate soit dilué, une technique de charcutage électoral nommée « gerrymandering ». Les démocrates, en minorité au Parlement texan, ont tenté tant bien que mal de s’y opposer. Ils avaient fui l’Etat début août, se réfugiant à Chicago ou New York, afin qu’un quorum ne soit pas atteint. Leur départ avait empêché les républicains d’organiser un vote sur le texte pendant plus de deux semaines.

Le groupe démocrate à la Chambre des représentants du Texas a notamment dénoncé la volonté des républicains de « réduire au silence les électeurs des minorités par un “gerrymandering” raciste », estimant que la nouvelle carte électorale dilue les voix des électorats afro-américain et hispanique qui, en majorité, votent traditionnellement démocrate. Sur les 38 députés du Texas au Congrès à Washington, 25 sont actuellement républicains. La Maison Blanche en espère 30 l’an prochain.

Des élus de Californie, Etat gouverné par le démocrate Gavin Newsom, ont annoncé une initiative similaire de redécoupage de la carte électorale, qui pourrait permettre, in fine, au parti de décrocher cinq sièges de plus au Congrès, le même nombre qu’au Texas.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Entre le Texas et la Californie, la guerre du « gerrymandering », le redécoupage électoral, a commencé

Le Monde avec AFP

Partager
Exit mobile version