Pauline Ferrand-Prévot, coureuse française de l’équipe Visma-Lease a Bike, lors de la huitième étape du Tour de France, au col de la Madeleine (Savoie), le 2 août 2025.

La montagne ruisselle. Samedi 2 août, la pluie, fine mais obstinée, s’écrase sur les rochers, s’infiltre entre les sapins, dévale les pentes détrempées du col de la Madeleine (Savoie), comme si le ciel refusait de faire une trêve. Dans cette grisaille humide, le décor semble presque irréel : nappes de brume accrochées aux lacets, sommets noyés, herbe gorgée d’eau. « Il a fait beau toute la semaine, remarque Dominique, quinquagénaire originaire de Saint-Pierre-d’Albigny, à une cinquantaine de kilomètres. Les conditions sont terribles mais j’ai ramené toute la famille et la glacière. La route n’était pas facile car la chaussée est glissante. »

Comme lui et sa tribu, les spectateurs ont bravé les éléments. Ils ont érigé leurs parapluies comme des étendards colorés dans le gris du jour, enfilé les imperméables criards et posé des bâches de fortune sur les talus. Entre bourrasques et flaques, la ferveur résiste, entêtée, prête à saluer les coureuses de la huitième étape du Tour de France Femmes 2025, qui a relié Chambéry au redoutable col de la Madeleine (18,6 km à 8,1 %) et vu le triomphe de la Française Pauline Ferrand-Prévot (Visma-Lease a Bike). « Je suis venu du Pays basque pour encourager les coureuses », relate ainsi Jorice, 25 ans – qui comme les autres personnes interrogées, n’a pas souhaité donner son nom de famille.

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