
Sa consommation reste relativement confidentielle, comparée à celle du cannabis et de la cocaïne. Mais « l’Europe dans son ensemble est touchée par une consommation à la hausse de kétamine ». Et la France n’échappe pas au phénomène, d’après une note de l’Office anti-stupéfiants (Ofast) datée de septembre que Le Monde a pu consulter. Le document de trois pages décrit la France comme une zone davantage de transit que de consommation, mais le phénomène connaît une progression, ainsi que le montre un indicateur qui trompe rarement : un prix en baisse, passé de 30 à 40 euros le gramme, en 2022, à 20 à 30 euros en 2024. Le signe d’un marché émergent, sinon en plein développement.
Au 1er août de cette année, plus d’une tonne de ce produit stupéfiant avait été saisie en France. Un chiffre record, à comparer avec les saisies de 2024, qui s’élevaient à 417 kilos sur l’année complète – soit déjà une augmentation de 162 %. De l’avis des services répressifs autant que des praticiens médicaux, la multiplication des filières d’achat, par le biais aussi bien de dealeurs que d’applications mobiles ou de sites d’imports spécialisés, nourrit une diffusion inédite de la « K », qui transite au moyen de dissimulations toujours plus ingénieuses.
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