Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, à Caracas, le 4 décembre 2023.

Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a annoncé, mardi 16 avril, la fermeture de toutes les représentations diplomatiques de son pays en Equateur pour protester contre le raid des policiers équatoriens intervenu dans l’ambassade mexicaine, à Quito, pour arrêter l’ancien vice-président équatorien, Jorge Glas.

« J’ai donné l’ordre de fermer notre ambassade en Equateur, le consulat de Quito, le consulat de Guayaquil et que le personnel diplomatique au Venezuela revienne immédiatement (…) jusqu’à ce que le droit international soit expressément rétabli en Equateur », a lancé M. Maduro, de Caracas, lors du sommet virtuel de la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac).

L’intrusion, le 5 avril, de policiers équatoriens dans l’ambassade mexicaine à Quito pour arrêter M. Glas – sous le coup d’un mandat d’arrêt pour détournement de fonds présumé – a provoqué la rupture des relations diplomatiques entre Mexico et Quito ainsi qu’un tollé international.

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Nicolas Maduro a critiqué le président équatorien, Daniel Noboa, pour avoir défendu le raid : « Les déclarations du président Noboa sont, plus qu’un acte de provocation contre le Mexique, un acte de provocation contre le droit international et un mépris absolu de tout le cadre juridique. »

Au Venezuela, six cadres de l’opposition, accusés d’« actions de déstabilisation » contre le gouvernement Maduro, sont eux-mêmes réfugiés à l’ambassade d’Argentine à Caracas. Une source haut placée du ministère des affaires étrangères vénézuélien a confié, le 5 avril, que ces dirigeants allaient « bénéficier de sauf-conduits (…) à titre exceptionnel pour des motifs humanitaires ».

Une intrusion « illégale et arbitraire »

Vendredi, la justice équatorienne avait qualifié d’« illégale et arbitraire » l’arrestation de Jorge Glas dans l’ambassade du Mexique. Le tribunal s’est notamment fondé sur le fait qu’aucun mandat de perquisition n’avait été émis pour autoriser les forces de l’ordre à pénétrer dans l’enceinte diplomatique.

Mais la Cour nationale de justice (CNJ), la plus haute juridiction du pays, a aussi estimé que M. Glas devait rester incarcéré dans une prison de haute sécurité à Guayaquil (Sud-Ouest) afin d’y purger des condamnations antérieures dans deux autres affaires de corruption.

Mexico avait réagi à l’intrusion dans son ambassade en rompant ses relations diplomatiques avec Quito puis en présentant une plainte contre l’Equateur devant la Cour internationale de justice (CIJ), sise à La Haye. Le Mexique réclame que l’Equateur soit suspendu des Nations unies « jusqu’à ce qu’il présente des excuses publiques, reconnaissant les violations des principes et normes fondamentales du droit international ».

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Le Monde avec AFP

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