Capture d’écran tirée d’une vidéo diffusée par voie officielle montrant le débarquement d’un char lors d’exercices militaires, à La Orchila, au Venezuela, le 17 septembre 2025.

Le ministre de la défense vénézuélien, Vladimir Padrino Lopez, a affirmé, vendredi 19 septembre, que le déploiement militaire américain dans les Caraïbes, officiellement pour une opération antidrogue, et les frappes sur des bateaux de trafiquants présumés étaient « une guerre non déclarée ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Venezuela : les Etats-Unis envoient des troupes près des eaux territoriales au nom de la lutte contre le « narcoterrorisme »

« C’est une guerre non déclarée, et vous voyez déjà comment des personnes, qu’elles soient ou non des narcotrafiquants, ont été exécutées dans la mer des Caraïbes. Exécutées, sans droit à la défense », a affirmé le général Padrino Lopez lors d’un exercice militaire retransmis à la télévision publique. « Tant de technologie et tant de pouvoir, sans être capable d’intercepter une embarcation en mer des Caraïbes… », a poursuivi le ministre.

Mercredi en réponse à l’opération américaine, Caracas a lancé trois jours d’exercices militaires sur l’île caribéenne de La Orchila, à environ 65 kilomètres du continent vénézuélien. Il s’agit du plus visible déploiement militaire ordonné par le président, Nicolas Maduro, depuis l’envoi par les Etats-Unis il y a un mois d’une flotte navale dans les Caraïbes orientales, une action que Washington a justifié par la lutte contre le trafic de drogue.

50 millions de dollars pour la capture de Nicolas Maduro

Les Etats-Unis disent avoir détruit depuis le début du mois trois embarcations impliquées dans le trafic de drogue, entraînant la mort de 14 personnes, selon le président, Donald Trump. Les Etats-Unis ont également envoyé à Porto Rico des avions de chasse F-35 pour soutenir la flottille composée de sept navires et d’un sous-marin à propulsion nucléaire.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Venezuela : pourquoi avoir pulvérisé un petit bateau au large du pays ? Les justifications de l’attaque des Etats-Unis restent floues

Washington accuse Nicolas Maduro de liens avec le narcotrafic et a offert une récompense de 50 millions de dollars pour sa capture. M. Maduro, qui a annoncé jeudi envoyer des militaires dans les quartiers populaires pour entraîner la population à la manipulation des armes, a dénoncé « un plan impérial visant un changement de régime pour imposer un gouvernement fantoche contrôlé par les Etats-Unis et venir nous voler le pétrole, qui représente la plus grande réserve au monde, et le gaz, qui est la quatrième au monde ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Sur fond de tensions dans les Caraïbes, la première ministre de Trinité-et-Tobago se convertit à la rhétorique belliqueuse de Donald Trump

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu
Partager
Exit mobile version