- Salim Berrada a été reconnu coupable de 13 viols et 4 agressions sexuelles ce jeudi 2 octobre.
- Surnommé le « violeur de Tinder », il attirait ses victimes chez lui via des messages sur des sites de rencontre prétextant une séance photo.
- À l’énoncé du verdict, il est resté impassible.
Des « merci ! »
se sont élevés du banc des parties civiles à l’issue de l’audience. Salim Berrada, surnommé « le violeur de Tinder »
, a été reconnu coupable ce jeudi 2 octobre à Créteil (Val-de-Marne) d’avoir violé et agressé sexuellement 17 femmes rencontrées en ligne, et condamné à la peine maximale de 20 ans de réclusion, contre 18 ans en première instance. Une peine assortie d’une obligation de quitter définitivement le territoire français.
L’ex-photographe marocain, qui attirait ses victimes chez lui via des messages sur les réseaux sociaux ou sites de rencontre, prétextant une séance photo, a été reconnu coupable de 13 viols et 4 agressions sexuelles, qui se sont produits entre 2014 et 2016. Lors de son premier procès en 2024, la cour criminelle départementale de Paris l’avait reconnu coupable de 12 viols et 3 agressions sexuelles, l’acquittant pour 2 autres plaignantes.
La cour est aussi allée ce jeudi au-delà des réquisitions de l’avocat général, qui avait demandé 18 ans de réclusion, et l’a condamné à la peine maximale qu’il encourait. À l’énoncé du verdict de la cour d’assises d’appel du Val-de-Marne ce jeudi, il est resté impassible, debout dans son box vitré.
Selon le président de la cour Bertrand Grain, qui a lu le nom de toutes les plaignantes, la cour a été « convaincue de la soumission chimique »
ou de « l’état de sidération »
des victimes. Il a souligné « la gravité extrême des faits reprochés » et le « caractère sériel »
de ces crimes courant sur une période de deux ans.
Il a par ailleurs dépeint un homme à la « personnalité inquiétante »
et au « mode opératoire systématique pour attirer de jeunes femmes à son domicile »
. Il a pointé son « absence de remise en cause »,
lui qui a tout nié, arguant que les relations avec ces femmes étaient consenties ou n’ont pas existé. Il a enfin rappelé le « traumatisme durable et élevé des victimes ».
Lorsque le président a déclaré l’audience terminée, des « merci ! »
se sont élevés du banc des parties civiles, qui sont tombées dans les bras les unes des autres, certaines éclatant en sanglots. Leurs avocates, qui ont qualifié leurs rencontres avec leurs clientes de « salutaires »
au cours des treize jours d’audience, les ont également pris dans leurs bras.
Au moment de quitter le box, l’une des plaignantes a interpellé Salim Berrada : « Tu avais tout pour toi. Tu es un gâchis. Tu as décidé de t’autodétruire et de détruire les autres ».