L’un des plus importants quotidiens des Etats-Unis a annoncé qu’il ne soutiendrait aucun des deux candidats à l’élection présidentielle, et qu’il ne le ferait plus dans de futurs scrutins. William Levis, directeur général du journal dont le propriétaire est le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, a expliqué, dans un article publié en fin de matinée, qu’ils voulaient revenir « à [ses] racines, qui sont de ne pas soutenir les candidatures présidentielles ».

Lire aussi | En direct, présidentielle américaine 2024 : Kamala Harris et Donald Trump en campagne au Texas… Beyonce, Joe Rogan et le droit à l’avortement

« Nous sommes conscients que cette décision donnera lieu à de nombreuses interprétations, qu’elle sera vue comme un soutien implicite à l’un des candidats, ou le rejet d’un autre, ou comme une fuite devant nos responsabilités. C’est inévitable. Ce n’est pas notre avis. »

Cependant, The Washington Post a publié une heure après un autre article à ce sujet dans lequel les journalistes Manuel Roig-Franzia et Laura Wagner affirment, en citant des sources anonymes, qu’une prise de position en faveur de Kamala Harris était en préparation et que la décision d’en bloquer la publication avait été prise par Jeff Bezos.

Comme le note la National Public Radio (NPR), c’est la première fois en trente-six ans que The Washington Post ne soutient aucun candidat à l’élection présidentielle. Il s’était rangé du côté des candidats démocrates à la présidentielle en 2008, 2012, 2016 et 2020. L’annonce de ce non-soutien a été faite dans une ambiance « tendue », selon un participant cité par la NPR.

Marty Baron, rédacteur en chef historique du quotidien de 2013 jusqu’à sa retraite en 2021, a été ulcéré par ce choix. « C’est de la lâcheté, avec la démocratie comme victime. Donald Trump verra cela comme une invitation à davantage intimider Jeff Bezos. Troublante couardise dans une institution connue pour son courage. »

Le Los Angeles Times a également refusé de soutenir un candidat, provoquant la démission de la cheffe de ses pages Opinions.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au « Washington Post », une crise majeure et existentielle

Le Monde

Réutiliser ce contenu
Partager
Exit mobile version