La présentatrice Lea Salamé, lors d’une conférence de presse à Paris, en mars 2019.

Léa Salamé assure vouloir porter « une voix de paix ». La présentatrice de France 2 a récusé, samedi 24 mai au soir, toute « banalisation de la Shoah », après des propos récents de Thierry Ardisson dans son émission, où il avait comparé Gaza à Auschwitz.

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Après ces propos dans l’émission « Quelle époque ! » du 10 mai, l’animateur et producteur avait demandé pardon auprès de « ses amis juifs », en rappelant avoir à plusieurs reprises pris position publiquement contre l’antisémitisme.

Dans cette nouvelle édition samedi soir de « Quelle époque », Léa Salamé est revenue durant près de cinq minutes sur la séquence litigieuse, reconnaissant qu’elle aurait dû être « coupée » au montage.

« Je sais que cette séquence a choqué, je sais qu’elle a blessé des gens » et « cela me mortifie parce que je rejette toute banalisation de l’abomination ultime que fut la Shoah », a-t-elle déclaré en ouverture. « Je n’ai cessé ici et dans tout mon parcours de journaliste de rappeler le mal absolu que fut le génocide nazi, et de faire témoigner les derniers rescapés », a insisté la présentatrice.

Elle a rediffusé d’autres propos tenus il y a quinze jours par Thierry Ardisson, qui s’émouvait de la souffrance des juifs de France.

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« Faire entendre une voix de paix et d’apaisement »

Léa Salamé a aussi lancé : « Tout ce que je suis, mes origines, l’histoire de ma famille – du génocide arménien dans ma famille maternelle aux guerres du Proche-Orient de mon enfance (…) – je me suis battue contre les haines entre les peuples et entre les religions ». Et de conclure : « Je continuerai toute ma vie à essayer de faire entendre une voix de paix et d’apaisement, c’est mon combat ».

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Thierry Ardisson avait affirmé dans l’émission pré-enregistrée que Gaza, « c’est Auschwitz, voilà, c’est tout ce qu’il y a dire », faisant référence au camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau en Pologne.

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La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme et le Conseil représentatif des institutions juives de France avaient condamné ses propos.

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En guerre contre le Hamas depuis l’attaque sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, Israël bloquait depuis le 2 mars l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza. Face à une indignation croissante à l’international, l’Etat hébreu a commencé à laisser passer l’aide lundi, au compte-gouttes.

Le Monde avec AFP

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