Carnet de bureau. Qu’est-ce qu’un bon salaire ? Cette question est fréquente sur les réseaux sociaux à la rentrée de septembre : « Pour moi, 3 000 euros net : bon, 4 000 : très bon, 5 000 + : excellent (en région parisienne). » « Eh beh, l’IDF c’est vraiment un autre monde. » Cet échange tenu sur le réseau Reddit en 2023 est à nouveau d’actualité. L’écart de rémunération entre l’Ile-de-France et les régions qui n’avait cessé de se réduire depuis 2020 est reparti à la hausse et atteint 5,6 % en 2025, a révélé le 29 août la dernière étude annuelle du cabinet Deloitte sur les rémunérations.

A la fin de l’été, plusieurs cabinets de conseil publient leur rapport annuel sur l’évolution des rémunérations et les perspectives de hausse de salaire à venir. Les entreprises naviguant à vue, à peine un tiers ont fixé leur budget 2026. Mais, pour 2025, les études diffusées successivement par les cabinets de conseil Deloitte, WTW, LHH, Expectra (pour les cadres) affichent une baisse des enveloppes prévoyant des augmentations autour de 2 % : 2,3 % pour les ouvriers, employés, techniciens ou agents de maîtrise et 2,5 % pour les cadres, selon le cabinet de conseil Deloitte, ainsi qu’un taux médian de 2,1 % mesuré par l’Observatoire de la rémunération LHH, contre des niveaux de 4 % pendant la période de forte inflation.

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C’est un retour à la « normalité d’avant-crise avec des augmentations au-dessus de l’inflation malgré les incertitudes géopolitiques, commente Sophie Lazaro, associée capital humain du cabinet de conseil Deloitte. C’est sur les salaires de base, qu’on constate un retour à la normale ». Cette « normalité » s’accompagne d’une poursuite de l’individualisation.

« Coût du logement »

En anticipation de la mise en œuvre de la transparence des salaires, les entreprises ont modifié leurs politiques de rémunération pour réduire les écarts salariaux entre les femmes et les hommes. Et elles ont obtenu de premiers résultats. Mais les inégalités ont augmenté entre les régions : l’Ile-de-France se démarque nettement. La carte de France des salaires 2025 montre ainsi qu’un salarié en Bretagne, en Aquitaine ou en Bourgogne touche 7,3 % de moins en moyenne que l’ensemble des salariés d’Ile-de-France. Les salariés de Provence-Alpes-Côte d’Azur, 6,8 % de moins et ceux des Pays de la Loire 6,7 %.

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