- Le 1er octobre 2026, l’Ecobalyse entrera en vigueur.
- Cette note sur les étiquettes de vêtements permettra aux consommateurs de visualiser l’impact environnemental de leurs achats.
- Elle sera basée sur une large palette de critères, comme la consommation en eau ou en CO2 de la fabrication du vêtement, ou son volume de production.
Bientôt un nouveau score sur nos achats ? Après le Nutri-Score sur les emballages de nourriture, c’est au tour des vêtements de recevoir une note. À partir du 1er octobre 2025, les marques pourront, sur la base du volontariat, afficher une note sur leurs produits : l’Ecobalyse. Celle-ci aura pour vocation d’informer les consommateurs sur l’impact environnemental des produits qu’ils souhaitent acheter, et ce, sous la forme d’une note en points d’impact, qui sera rapportée à 100 g de vêtement. Plus la note est basse, plus le vêtement a un impact environnemental léger.
Originellement contraignante, l’Ecobalyse entre en vigueur sur la base du volontariat
Pour construire cette note, seize critères sont pris en compte. Parmi eux : la consommation en eau de la fabrication du vêtement, celle en CO2, la consommation de ressources naturelles… D’autres facteurs sont aussi intégrés, comme les rejets de microfibres plastiques ou l’exportation des vêtements usagés hors de l’Union européenne. Enfin, la durabilité du produit – sa capacité à être réparé ou à durer dans le temps – peut améliorer ou dégrader la note finale. Bref, « un affichage clair et lisible du coût environnemental »
, s’est réjouie la ministre démissionnaire de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, dans le communiqué de presse de ClearFashion, cette société à mission particulièrement impliquée dans la mise en place de « l’éco-score
«
.
Car si l’Ecobalyse entre en vigueur en octobre 2025, la mesure date de la Convention citoyenne pour le climat de 2019, durant laquelle les citoyens ont proposé un affichage environnemental sur les textiles. Il était ensuite prévu par la loi Climat et Résilience en 2021, qui devait le rendre obligatoire dès 2024. Plus d’un an plus tard, la loi sera finalement appliquée sans son caractère contraignant. Elle a été approuvée en mai 2025 par la Commission européenne, puis en septembre par le Conseil d’État.
La fast-fashion dans le viseur de l’Ecobalyse
Dans le collimateur de ce nouvel affichage : la fast-fashion. D’ailleurs, parmi les critères de calcul de la note, on retrouve le coefficient de fast-fashion, qui intègre à la note les volumes de production. Et le processus ne s’arrête pas là ! À partir d’octobre 2026, le calcul et la publication de l’affichage environnemental par un tiers seront rendus possibles par le portail de déclaration Ecobalyse du gouvernement. On peut alors imaginer des notes pénalisantes pour les marques de fast-fashion ou pour celles qui refusent de renseigner leurs lieux de production. Affaire à suivre.
