François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a estimé ce lundi sur LCI que la croissance française pour l’année 2025 connaîtrait un ralentissement mais ne serait pas en récession.
La Banque de France table sur une croissance de 0,9% en 2025, et estime à 1,1% celle de 2024.
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Déficit public : la France dans le rouge
Toujours sans budget et devant faire face à un déficit important, la situation économique de la France s’annonce-t-elle compliquée en 2025 ? Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, s’est voulu rassurant ce lundi sur LCI. Venu présenter les résultats d’une enquête mensuelle de conjoncture réalisée auprès de 8500 entrepreneurs en France – qu’il estime être le « meilleur baromètre de l’économie française » – il a déclaré qu’« à nos yeux l’économie française ralentit mais nous ne voyons pas de récession (pour 2025) ».
« Pour l’année 2025, cette enquête reste compatible avec notre prévision de croissance à 0,9% », a-t-il ajouté, prévoyant « possiblement une reprise à partir de 2026, 2027 ». En décembre, la Banque de France avait abaissé de 1,2% à 0,9% sa prévision de croissance pour l’année 2025 en raison des incertitudes en France et à l’étranger, à savoir un budget toujours pas adopté, la guerre en Ukraine et l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis. Le gouverneur de la Banque de France a estimé que le pays devait diminuer « absolument (son) déficit » et que cela se fera « au détriment de la croissance ». Toutefois, « ce qu’on gagnerait en faisant moins d’efforts budgétaires, on le perdrait immédiatement du côté de l’incertitude. Si on ne sait pas donner une trajectoire où on reprend le contrôle de notre dette, on inquiète les chefs d’entreprises et les Français eux-mêmes ». Actuellement, ces derniers se tournent vers l’épargne et dépensent moins.
Un effet Jeux olympiques
François Villeroy de Galhau a également évoqué l’année 2024, indiquant que « l’économie au 4e trimestre a une tendance sous-jacente de croissance d’à peu près 0,2% par trimestre », et que « compte tenu de l’effet très favorable des Jeux olympiques, sur l’ensemble de l’année 2024 cette enquête confirme que nous aurons une croissance au total de 1,1% ». Selon lui, quelques secteurs se sont mieux tenus que d’autres : l’aéronautique, l’hébergement/restauration et le tourisme.
