Le chanteur Max Romeo est décédé à l’âge de 80 ans en Jamaïque ce vendredi 11 avril.
Légende du reggae, il s’était fait connaître du grand public avec son tube « Chase the Devil ».
Il se produisait encore en concert en 2023.

Il est considéré comme un pionnier mondial du reggae (nouvelle fenêtre). Max Romeo s’est éteint ce vendredi 11 avril à l’âge de 80 ans dans un hôpital jamaïcain, a rapporté sa famille à plusieurs médias locaux (nouvelle fenêtre). Maxwell Livingston Smith de son vrai nom a ambiancé le monde entier avec des dizaines de chansons, dont la plus mythique restera « Chase the devil ». Mais on se souviendra aussi de lui pour avoir choqué le Royaume-Uni à cause de paroles jugées trop suggestives.

Chanson bannie par la BBC

Son succès s’étale sur plusieurs décennies. Travailleur dans une plantation de canne à sucre dans son pays natal, il se lance dans la musique dès le début des années 1960. Ses premiers singles, réalisés au sein d’un groupe nommé The Emotions, séduisent un public adepte de reggae et de morceaux sentimentaux. Ce qui lui donnera rapidement son nom de scène : Max Romeo.

Mais le lancement de sa carrière solo est plus compliqué. C’est finalement le titre « Wet Dream », en 1969, qui le fera connaître, notamment au Royaume-Uni. Cependant, la chanson est vite bannie à la radio, comme sur la BBC, où les présentateurs lui reprochent des paroles trop sexualisées.

Rejoignant le mouvement rastafari de Bob Marley, il aborde ensuite des thèmes politiques et bibliques, comme dans « Let the power fall on I » où il évoque un besoin de justice. Ce titre deviendra même l’hymne de campagne du Parti national du peuple, une formation politique jamaïcaine classée à gauche. Son apogée musical arrivera en 1976, avec la sortie de l’album War Ina Babylon, dont les chansons « One step forward » et « Chase the devil » inspirent encore aujourd’hui des artistes comme Jay-Z.

En 2023, Max Romeo avait fait ses adieux à la scène lors de sa dernière tournée en Europe. Il s’était alors produit dans des salles françaises, allemandes ou encore italiennes. Mais ses derniers concerts avaient été marqués par une polémique : il reprochait à ses labels, Universal Music Group et Polygram Publishing Inc, de ne pas l’avoir rémunéré pendant plusieurs années, réclamant 15 millions de dollars.

Il est décédé à l’hôpital, quelques jours après y avoir été admis pour des problèmes respiratoires.

Zoe SAMIN

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