Pour convaincre les électeurs, tous les partis tentent de répondre à la première préoccupation des Français : le pouvoir d’achat.
Chacun y va de ses mesures, à commencer par le camp présidentiel qui a présenté samedi toute une série de mesures sociales en cas de victoire aux législatives.

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Élections législatives 2024

Après la déroute des européennes et la sidération de la dissolution, le camp présidentiel tente de se remobiliser peu à peu sous la houlette de Gabriel Attal. Sur le pouvoir d’achat, premier thème mis en avant par les Français, le Premier ministre a présenté samedi 15 juin toute une série de mesures en cas de victoire lors des élections législatives, qui se tiendront le 30 juin et le 7 juillet prochains. À travers ces promesses, la majorité entend répondre aux attentes des Français qui travaillent, mais qui gagnent trop pour bénéficier des aides et pas suffisamment pour s’en sortir. 

Gabriel Attal a ainsi annoncé une baisse de 15% sur la facture d’électricité dès l’hiver prochain, soit 200 euros de moins, selon lui. Rien de bien neuf sur ce point, puisque c’est la conséquence d’une réforme du marché européen qui a déjà été votée. Autre mesure, la création d’une complémentaire santé à un euro par jour pour ceux qui n’en ont pas, soit environ 3,5 millions de Français. La mesure se chiffrerait à « 2 milliards d’euros« , selon l’économiste Frédéric Bizard. Le camp présidentiel promet aussi de faire baisser le prix des fournitures scolaires de 15% grâce à des achats groupés et négociés par l’État. 

Concernant l’immobilier, le Premier ministre souhaite exonérer de « frais de notaires » les primo-accédants qui achètent un bien inférieur à 250.000 euros. « C’est tout à fait faisable, puisque c’est de l’argent qui vient de l’État. Mais ce sont des recettes en moins« , souligne Anne-Sophie Alsif,  cheffe économiste du cabinet d’audit et conseil BDO, dans la vidéo en tête de cet article. Enfin, le chef du gouvernement a proposé d’augmenter à hauteur de 10.000 euros la prime dite « Macron », versée par les entreprises à leurs salariés.

Interrogé sur ces annonces, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a estimé que « c’est un excellent point de départ » mais « qu’il faudra de toute évidence aller beaucoup plus loin« . Estimant que « le travail ne paie pas suffisamment« , il a notamment suggéré de « revoir les allègements de charge » pour avoir « moins d’écart » entre les salaires « bruts et nets » et « faire péter ce plafond de verre pour recréer de la dynamique salariale« . « Je ne crois pas que l’annonce de dépenses supplémentaires soit la réponse« , a cependant prévenu dimanche sur LCI le président du MoDem François Bayrou, allié de la majorité.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : E. Lefebvre, E. Drouillac, R. Roiné

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