
L’orage et sa pluie battante, le tonnerre au loin… et une défaite (0-3). Le Racing Club de Lens a fait vivre l’enfer à son grand rival lillois (LOSC) au Stade Bollaert, samedi 20 septembre, lors de la cinquième journée de Ligue 1.
Avec ce large score qui soulage un public lensois frustré après trois ans et demi de disette face à son voisin, ce derby du Nord fera date dans la riche histoire des affrontements bouillants entre les deux rivaux historiques. Sans oublier que le Racing inflige également au LOSC sa première défaite de la saison. Au classement, les Sang et Or grimpent provisoirement au quatrième rang (9 points), dans le sillage de leurs adversaires du soir (troisièmes avec 10 points), dont le début de saison jusque-là idéal est désormais terni d’un affront.
Sans ses deux tauliers – le défenseur central Alexsandro, blessé contre Toulouse le week-end précédent, et, le capitaine Benjamin André, absent de dernière minute –, Lille n’a jamais su se relever de l’ouverture du score lensoise, après trente premières minutes pourtant à son avantage, où Félix Correia (15e) et surtout Hakon Haraldsson (22e) auraient pu marquer en profitant de son jeu de transition et de la vitesse de ses ailiers.
Thauvin efface Giroud
Quelques minutes après le début du déluge, les joueurs de Pierre Sage ont surpris les Dogues d’un corner dévié au premier poteau par Matthieu Udol puis par Wesley Saïd (28e), reconduit, tout comme Rayan Fofana, dans le onze de départ par l’entraîneur, après leur passage sur le banc des remplaçants à Paris la semaine dernière.
Sortis de leur match, les Lillois ont continué à prendre l’eau : Rayan Fofana a manqué une occasion en or de doubler le score après une récupération haute (40e), mais pas Florian Thauvin, après une perte de balle coupable de Félix Correia (43e). L’attaquant de 32 ans a magnifiquement enroulé une frappe du pied gauche pour marquer un but dès son premier derby face au club qu’il avait quitté avec fracas en 2013 – sans avoir joué le moindre match –, pour rejoindre l’Olympique de Marseille.
Dans le duel des champions du monde 2018, Thauvin l’a donc emporté avec la manière contre Olivier Giroud, capitaine d’un soir en l’absence d’André, après le coup d’envoi donné par un autre Bleu glorieux, Raphaël Varane, formé à Lens.
Par la suite, rien n’a permis à Lille de se relancer, ni la première échauffourée du match juste avant la pause, initiée par une faute d’Aïssa Mandi sur Udol, ni les entrants Osame Sahraoui (à la mi-temps), Ngal’ayel Mukau (59e), Hamza Igamane (78e) et Ethan Mbappé (77e), pourtant si précieux depuis le début de la saison.
« Un match dont on se souviendra »
« Depuis le début de saison, on a eu beaucoup de compliments (…) et peut-être qu’on (…) a tous un petit peu oublié les fondamentaux du football de haut niveau » ce soir, a commenté Bruno Genesio, l’entraîneur de Lille qui a regretté un « non-match » de la part de son équipe.
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Lens, qui tenait sa victoire référence, s’est même permis d’accroître le score, en forme d’humiliation, grâce à Fofana, confirmant le choix de Pierre Sage au coup d’envoi. Le jeune buteur de 20 ans s’est trouvé au bon endroit au bon moment pour pousser au fond des filets le ballon détourné une première fois par le défenseur lillois Berke Özer (3-0, 52e).
Après l’ouverture du score, le Turc a été lâché par sa défense, privée, non seulement d’Alexsandro, mais aussi de Romain Perraud, blessé et sorti à la 18e minute, offrant bien malgré lui à Calvin Verdonk un baptême du feu qui s’est avéré très compliqué.
Ce troisième but a démoralisé le LOSC, tandis que les Lensois fêtaient cette victoire qui se profilait en tribunes et même en dehors du stade, quand, à dix minutes du terme, des feux d’artifice allumés aux abords ont illuminé le ciel de Bollaert.
Pierre Sage s’est réjoui d’« un match dont on se souviendra » à Lens. « C’est une vraie opportunité pour nous de disputer ce genre de rencontres avec la mission sociale qu’on a », a estimé l’entraîneur, avec l’espoir que ce succès en appelle d’autres : « Il faut que ce soit addictif. Ça peut être l’histoire de cette équipe-là. »
Rennes rejoint à Nantes, Brest cartonne face à Nice
Plus tôt dans l’après-midi, Rennes a longtemps cru tenir la victoire face aux voisins nantais sur la pelouse de la Beaujoire, face à des Canaris aux abois en première période, menés (0-2) après un penalty de Ludovic Blas, ancien jaune et vert (29e), et un but d’Esteban Lepaul (35e).
Mais l’équipe d’Habib Beye s’est écroulée en deuxième période. Après la réduction de l’écart de Junior Mwanga (64e), les Rennais ont un temps été sauvés par Brice Samba, auteur d’un arrêt sur penalty dans le temps additionnel. Mais Youssef El-Arabi, à la dernière minute, a arraché le nul (90e + 5) face à une défense passive, privant Rennes, provisoirement septième, de deux points précieux.
Après trois revers de suite, Brest a enfin rebondi en décrochant son premier succès, grâce notamment à son attaquant Ludovic Ajorque, auteur d’un but et de trois passes décisives face à Nice (4-1). Les joueurs d’Eric Roy grimpent à la 13e place, à deux longueurs des Niçois, 11e et qui ne se sont pas rassurés avant de recevoir la Roma, mercredi en Ligue Europa.
La cinquième journée de Ligue 1 continue dimanche et s’achèvera en soirée avec le « classique » entre l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain.