
Le règne du « roi Léon » avait débuté à Paris, son an II a vu le jour à Singapour. Un an après ses quatre médailles d’or glanées aux Jeux olympiques, Léon Marchand a remporté son deuxième titre planétaire de la semaine lors du dernier jour des championnats du monde de natation dans la cité-Etat asiatique, dimanche 3 août, en dominant la finale du 400 m 4 nages. A 23 ans, voilà le Français septuple champion du monde en individuel et en grand bassin, en seulement trois éditions des Mondiaux.
La journée n’avait pourtant pas démarré sans remous, loin s’en faut. Dans la matinée, lors des séries qualificatives, Léon Marchand, « un peu dans le dur », avait terminé 7ᵉ, avant-dernier à obtenir sa qualification. S’il avait bien dormi, les jambes étaient lourdes, le corps encore raide. C’est l’une des leçons de ces Mondiaux de Singapour : une bonne partie des nageurs tricolores ne sont vraiment pas du matin.
Le soir, quand ont lieu les finales et que le public français est enfin réveillé et installé devant son téléviseur, tout rentre dans l’ordre. Loin, exilé dans sa ligne d’eau numéro 1, Léon Marchand a fait sa course sans se préoccuper des autres et a dominé la finale en 4 min 4 s 73 devant le Japonais Tomoyuki Matsushita (2ᵉ, 4 min 8 s 32) et le Russe Ilia Borodin (3ᵉ, 4 min 9 s 16). Son record du monde était inaccessible, dimanche, mais le Toulousain a battu cette semaine celui du 200 m 4 nages. Son objectif, largement suffisant pour faire de ses Mondiaux une réussite.
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