Jusqu’au bout, le pontificat du pape François, mort lundi 21 avril à l’âge de 88 ans, aura eu l’éclat de l’extraordinaire. « Il est parti en beauté », murmure même un religieux qui s’excuse de la frivolité de l’image. Mais comment qualifier autrement ce décès intervenu au lendemain de Pâques, fête la plus sacrée de l’année pour les chrétiens, à l’occasion de laquelle François s’était même accordé un bain de foule en papamobile, un dernier geste public qui, rétrospectivement, a pris des airs d’adieu ?

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D’ailleurs, le pape était un peu plus que le simple chef de l’Eglise romaine catholique – l’un de ces dirigeants pour lesquels le monde se prend de passion, entre vedettariat global et recherche d’une boussole morale. François le savait, en jouait : son image, celle d’un humble pasteur, était l’un de ses principaux instruments pour s’adresser au monde et à une Eglise qu’il aura fortement bousculée.

Sa voix était défaillante après de graves problèmes respiratoires ayant conduit à une hospitalisation de cinq semaines. Qu’importe, il se montrait, autant que ses forces le lui permettaient, sans considération pour les deux mois de convalescence recommandés par ses médecins, et sans jamais chercher à occulter sa condition de vieil homme malade. Dimanche, à l’issue de la messe de Pâques et avant de traverser la foule, il avait faiblement salué les fidèles, depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, et s’était contenté de souhaiter de joyeuses Pâques à ses « chers frères et sœurs ».

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