Au siège de la Bourse paneuropéenne Euronext, dans le quartier de La Défense, à Paris, le 21 novembre 2019.

Les rayons de papier-toilette vides, au début de la pandémie de Covid-19, témoignent de la puissance du réflexe de stockage, inhérent à tout être humain confronté à des lendemains incertains. Les trésoriers n’échappent pas à cet instinct, surtout quand il s’agit d’emmagasiner un produit de première nécessité pour les entreprises : le cash.

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Depuis le 25 août, et l’annonce par François Bayrou d’un vote de confiance sur son gouvernement le 8 septembre, les Air France-KLM, Orange, Engie, Danone, Scor, Forvia ou Iliad se sont précipités sur les marchés obligataires pour lever des capitaux, avant le lundi fatidique. Certaines entreprises avaient programmé ces opérations pile à la rentrée, beaucoup les ont accélérées, histoire de faire le plein avant une période de fortes turbulences politiques. Toutes ces émissions se sont très bien passées.

Que craignent les trésoriers ? Non pas une pénurie de papier, mais une hausse de leurs coûts de financement conjuguée à une volatilité accrue, alors que les marchés doutent de la capacité d’une France sans gouvernement fort à infléchir sa trajectoire budgétaire. Cette défiance des fonds de pension et autres institutionnels se traduit par une hausse de la prime de risque exigée pour acquérir de la dette souveraine française.

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