La petite route sinueuse et bordée d’arbres traverse la nature fertile et verdoyante. C’est la fin de l’après-midi et les lycéens bavardent côte à côte sur leur vélo, sur le chemin de la maison. A l’horizon, par-delà des champs tout juste labourés, surgissent des gratte-ciel miroitant au soleil, la coupole verte du palais de justice de Bruxelles et les sphères argentées de l’Atomium, le célèbre monument construit à l’occasion de l’Exposition universelle de 1958, qui signe la capitale belge.

Plus loin, l’itinéraire cyclable dessert un château ou un jardin exceptionnels, traverse une forêt magistrale, passe sous une autoroute, longe l’aéroport, dans un mélange de nature reposante et d’inévitables attributs urbains. C’est un paysage de campagne périurbaine, et un paysage flamand, puisque la région de Bruxelles-Capitale est intégralement ceinte par la région Flandre. Les origines de la Groene Gordelroute (« ceinture verte »), le nom de cet itinéraire champêtre qui circonscrit la capitale belge, sont politiques. Il s’agissait, dans les années 1980, de réaffirmer le caractère flamand de la périphérie, alors que l’étalement urbain pousse toujours plus de Bruxellois, en grande majorité francophones, à s’installer dans les localités environnantes.

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