La température corporelle normale du chien et du chat est stable à 38,5°C toute l’année.
Lorsqu’elle descend en dessous de 38°C, l’animal se trouve en hypothermie.
Elle est causée par une exposition prolongée au froid et met l’animal en danger.

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Animaux de compagnie

Même s’il passerait volontiers ses journées dehors à s’amuser et explorer son environnement malgré les températures hivernales, votre animal de compagnie risque une hypothermie. À moins d’être naturellement équipé d’un épais pelage doublé d’un sous-poil isolant, son corps se refroidit rapidement. Les dommages peuvent être graves alors, il vaut mieux savoir repérer une hypothermie et agir vite ! 

Qu’est-ce que l’hypothermie ?

L’hypothermie est une baisse de la température d’un organisme vivant. On parle d’hypothermie à partir d’une diminution de la température corporelle normale de 0,5°C. Chez le chien et le chat, elle est constante, à 38,5°C. Entre 34 et 38°C, l’animal se trouve en hypothermie légère. La fourchette de l’hypothermie modérée est comprise entre 28 et 34°C chez le chien et entre 30 et 34°C chez le chat. En dessous, l’hypothermie est sévère. À mesure que la température du corps descend, des symptômes de plus en plus graves apparaissent, pouvant aller jusqu’au décès de l’animal si on n’intervient pas rapidement pour le réchauffer. 

Quels sont les facteurs de risques d’une hypothermie ?

L’épaisse fourrure doublée de sous-poils et adaptée aux hivers rigoureux protège naturellement les races nordiques ou montagnardes de chiens (Husky, Malamute, Berger des Pyrénées, Saint-Bernard…) et de chats (Maine-Coon, Norvégien…). En revanche, les animaux originaires des zones tempérées ou chaudes sont très exposés aux risques d’hypothermie en raison de leur fin pelage ou de l’absence de poils protecteurs. 

Au-delà de la race, l’âge et l’état de santé de l’animal augmentent les risques d’hypothermie lors d’une exposition prolongée au froid. Les très jeunes, les animaux âgés et les individus malades sont plus sensibles que les adultes en bonne santé. Leur capacité de thermorégulation n’est pas encore développée ou est amoindrie par la vieillesse ou la maladie. Le mode de vie du chien ou du chat influence également sa résistance au froid. S’il vit constamment dans un logement à 20°C, il sera plus sensible à la moindre sortie que celui qui dort dehors ou passe de nombreuses heures dans le jardin chaque jour. Ainsi, il est impossible de fixer un délai général de déclenchement d’une hypothermie, chaque animal étant unique, avec une résistance qui lui est propre. 

Comment détecter l’hypothermie de mon animal ?

Que vous possédiez un chat ou un chien, les symptômes de l’hypothermie sont identiques. Tout commence par des frissons et des tremblements. Penchez-vous ensuite sur ses yeux qui peuvent être larmoyants et sur ses membres, douloureux au contact. Il peut aussi montrer des signes d’agitation, de nervosité. Son rythme cardiaque s’accélère (tachycardie) et la respiration devient irrégulière et laborieuse. En hypothermie modérée, le chien ou chat présente une décoloration des muqueuses buccales et des lèvres. Son attitude change. Il reste figé, son rythme cardiaque diminue (bradycardie) et sa respiration se fait de plus en plus irrégulière, marquant de légers arrêts. Prenez garde à un pouls à peine perceptible, car c’est le principal signe d’une hypothermie sévère, en plus d’un rythme respiratoire réduit au minimum. Pour s’assurer de sa survie, l’animal plonge dans le coma.

Comment réagir si mon animal de compagnie souffre d’hypothermie ?

Il est essentiel de connaître son degré d’hypothermie. Commencez par prendre la température de l’animal par voie rectale et prenez ensuite les mesures qui s’imposent. En cas d’hypothermie légère, faites rentrer votre compagnon à quatre pattes à l’intérieur dans les meilleurs délais et couvrez-le d’une couverture. Ne le placez pas immédiatement près du chauffage afin que la remontée de température ne soit pas trop brutale. Évitez également de le plonger dans un bain chaud, car cela pourrait être aussi douloureux que dangereux, toujours en raison d’un écart trop important de température. N’hésitez pas à le masser délicatement pour activer la circulation sanguine dans l’ensemble du corps. Reprenez sa température. Si elle est encore insuffisante, ajoutez une couverture et rapprochez votre chien ou chat d’un radiateur. Surveillez régulièrement sa température. Sans signe d’amélioration, n’hésitez pas à contacter le vétérinaire qui suit l’animal. Attention malgré tout : si l’hypothermie est modérée ou sévère, optez pour le cabinet le plus proche et transportez votre animal au plus vite, en l’emmitouflant dans une couverture. 

Quels gestes permettent d’éviter l’hypothermie du chat / chien ?

En cas de sortie en plein hiver, assurez-vous qu’il ne passe pas la journée entière dehors ou qu’il dispose au moins d’un coin douillet dans lequel se réchauffer régulièrement : niche, panier, abri… Pour la promenade, équipez-le d’un manteau s’il compte parmi les races sensibles au froid. S’il ne veut pas sortir, ne l’obligez pas à le faire, car il a probablement de bonnes raisons (trop froid, trop humide…). Enfin, le froid et l’humidité combinés créent des conditions idéales à l’hypothermie. Si votre animal est trempé par une averse ou après avoir joué dans la neige du jardin, séchez-le rapidement. 


Coline GRASSET pour TF1 INFO

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