
Malgré un tarif d’entrée à 80 euros, les grands banquets organisés par Le Canon français ne désemplissent pas. Pour le sociologue et auteur de l’ouvrage Ceux qui restent (La Découverte, 2019) Benoît Coquard, ces événements s’inscrivent dans « une dynamique de réappropriation des produits culturels populaires ».
Des places qui s’arrachent, 1 500 participants en moyenne par banquet… Qu’est-ce que le succès des banquets du Canon français vous paraît-il traduire ?
Les banquets géants s’inscrivent dans une époque où les fêtes rurales connaissent un regain d’intérêt symbolique, tout en restant objectivement rares, compliquées à organiser par manque de bénévoles et moins bien publicisées que ces gros événements lucratifs.
Le produit répond donc à une attente, en particulier pour de jeunes adultes, plus encore chez les ruraux. Un ingrédient du succès, c’est, à mon sens, la promotion sélective d’un passé et de traditions qui parlent à des jeunes nostalgiques d’époques qu’ils et elles n’ont pas directement connues, sauf à travers des récits ou goûts musicaux de leurs parents.
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