Trois romans, une nouvelle, un récit, de l’histoire, de la philosophie… Voici les brèves critiques de sept ouvrages notables en cette dix-huitième semaine de l’année.

Roman. « Radio Nuit », de Yuri Andrukhovych

Radio Nuit, de Yuri Andrukhovych, écrivain ukrainien né en 1960, est son sixième livre traduit en français. Comme ses précédents titres, il paraît aux éditions Noir sur blanc. Il s’agit d’une sorte de roman picaresque où différents pays européens forment un décor haut en couleur. Son héros, Joseph Rothsky, un musicien (comme l’auteur lui-même), enchaîne actions politiques, exil, rencontres et escapades diverses, et finit par se retrouver sur une petite île grecque, depuis laquelle il crée et anime une radio pirate, Radio Nuit. Les textes des émissions, intercalés entre les chapitres, rythment la narration. L’exubérance langagière va ici de pair avec l’omniprésence musicale, qui transforme le livre en un drôle d’objet multifonctionnel : le QR code à la fin du roman permet d’accéder à une playlist, où se côtoient Rolling Stones, David Bowie, Soap & Skin… Yuri Andrukhovych ne cesse de surprendre. E. Ba.

« Radio Nuit » (Radio Nitch), de Yuri Andrukhovych, traduit de l’ukrainien par Iryna Dmytrychyn, Noir sur blanc, 432 p., 25 €, numérique 18 €.

Nouvelle. « Le club des vieilles contre-attaque », de Margaret Atwood

Leonie, Myrna, Chrissy : à Toronto, ces trois professeures d’université à la retraite se retrouvent chaque jeudi pour siroter des gin tonics et grignoter de délicieux fromages choisis « pour qu’ils aient du goût sans sentir trop fort » – ah, comme elles aimeraient pouvoir ainsi « sélectionner leurs fréquentations ! » Ces derniers temps, cependant, leurs discussions ont pris une tournure plus grave, car elles ont décidé de venger une de leurs amies communes, Fern, une écrivaine qui, dans le passé, a été victime d’une odieuse entreprise de harcèlement de la part d’un obscur poète. Ne supportant pas que Fern ait du talent, ce dernier s’est ingénié à saper son moral et sa carrière. Les respectables vieilles dames font donc assaut d’inventivité pour trouver le meilleur moyen d’assassiner discrètement ce monstre…

Il vous reste 78.29% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version