L’île de Hashima, communément appelée « Gunkan-jima » (« l’île navire de guerre »),  est visible au large de Nagasaki, au sud-ouest du Japon, le 29 juin 2015.

Le temps passe mais les contentieux mémoriels continuent de peser sur les relations entre la Corée du Sud et le Japon, récemment consolidées pour faire face aux tensions régionales. La présidence sud-coréenne a exprimé ses « regrets », mardi 8 juillet, après le revers subi la veille par ses diplomates à l’Unesco. Le 47Comité du Patrimoine mondial a refusé de procéder à une évaluation officielle de l’attitude de Tokyo, accusé de ne pas avoir tenu sa promesse de mentionner explicitement le travail forcé des Coréens pendant la colonisation de la péninsule (1910-1945) sur ses sites industriels du Patrimoine mondial.

Le Japon avait pris cet engagement en 2015, au moment des discussions sur l’inscription de 23 sites industriels, dont l’île d’Hashima, au large de Nagasaki (sud-ouest). Baptisée « Gunkan-jima » (« l’île navire de guerre »), elle abritait une mine dans laquelle des milliers de Coréens ont été forcés de travailler dans des conditions très dures.

Or, plutôt que de donner des informations sur le site, le Japon a aménagé un centre d’information sur le patrimoine industriel à Tokyo qui, selon Ha Wie-young, représentant de la délégation sud-coréenne à l’Unesco, « ne reflète pas les expériences vécues par les Coréens, amenés contre leur gré et forcés à travailler dans des conditions très dures dans les années 1940. Cette omission réduit au silence des réalités vécues que les récits officiels omettent trop souvent ».

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