
Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), organisation majoritaire chez les contrôleurs aériens français, a annoncé une nouvelle grève, le jeudi 18 septembre, invoquant un « échec du dialogue social », dans un communiqué consulté jeudi 28 août par l’Agence France-Presse.
Plusieurs journées de grève des contrôleurs aériens ont déjà fortement perturbé le trafic aérien au cours des derniers mois, à l’appel de différentes organisations syndicales.
Le SNCTA prévoit de déposer un préavis de grève nationale courant de la prise de service au matin du 18 septembre à la fin du service de nuit le 19 septembre, précise le syndicat dans un communiqué publié mardi sur son site.
Le SNCTA demande le « rattrapage intégral de l’inflation » en matière salariale pour 2024, mais aussi une évolution de la gouvernance de la profession. « Depuis plusieurs années, la gouvernance du contrôle aérien s’inscrit dans une relation marquée par de la défiance, des pratiques punitives et des méthodes managériales dégradantes », accuse le SNCTA. Le syndicat demande « un changement profond du management de la direction des opérations ».
Plusieurs aéroports français comme Montpellier ou Perpignan avaient été paralysés le 17 décembre 2024 après un appel à la grève du SNCTA.
Mais le syndicat majoritaire n’avait pas appelé à la grève lors de la mobilisation des 3 et 4 juillet, à l’appel de l’UNSA-ICNA et de l’USAC-CGT. Celle-ci avait provoqué l’annulation de près de 3 000 vols et de nombreux retards, affectant des centaines de milliers de personnes en France et dans le reste de l’Europe.
Le SNCTA affirme avoir « privilégié le dialogue social et formulé des propositions concrètes à de nombreuses reprises », mais ajoute que « force est de constater que ce dialogue infructueux bloque désormais toute perspective d’avancée et de réforme ».