Bonjour Polo, et merci pour votre question

Beaucoup d’entre vous nous demandent la fiabilité des études d’opinion, qui annoncent une course très, très serré. Déjà, rappelons que les sondages sont des photos à un instant T et non une prédiction, qu’il faut garder en tête leurs méthodologies et la marge d’erreur.

Aux Etats-Unis, il faut différencier deux types de sondages : ceux réalisés par les grands médias au niveau national avec des échantillons robustes : celui du New York Times/Siena – avec un échantillon de 3 385 électeurs enregistrés –, ou du Washington Post-ABC-Ipsos – avec un échantillon de 1 975 électeurs enregistrés. L’élection présidentielle étant au suffrage indirect, ces études ne donnent qu’une représentation de l’opinion

Comme nous le répétons (tous les jours !), le scrutin se jouera dans les 7 swing states. Des sondages y sont réalisés, avec des échantillons plus ou moins représentatifs, comme vous pouvez le voir pour la Pennsylvanie, la Caroline du Nord ou la Géorgie.

Nous avons choisi de relayer, depuis le début de la campagne, l’agrégation de sondages réalisé par le Cook Political Report et le New York Times dans ces Etats :

Plus qu’en 2020, le cycle électoral de 2024 a vu arriver un nombre important de nouvelles études d’opinion, réalisées par des organismes très partisans. C’est ce que constate Simon Rosenberg, l’un des plus influents spécialistes de l’opinion publique côté démocrate, interrogé par notre correspondant à Washington, Piotr Smolar, a interrogé Simon Rosenberg, l’un des plus influents spécialistes de l’opinion publique côté démocrate. Il appelle les démocrates au discernement, en prêtant une forme de fébrilité au camp adverse.

Et voici l’analyse de Piotr sur la fiabilité récente des sondages politiques aux Etats-Unis : !

« Dans le passé, les études ont sous-estimé l’ampleur du vote en faveur de Donald Trump. Mais, depuis la décision de la Cour suprême sur l’avortement, en juin 2022, supprimant ce droit au niveau fédéral pour toutes les femmes, c’est le phénomène inverse qui a été constaté. Dans les élections locales ou lors des midterms, en novembre 2022, l’ampleur de la mobilisation démocrate – en particulier des femmes et des jeunes – a été sous-évaluée. A ces problèmes récurrents s’ajoute, comme avant les midterms, une tentative de manipulation de l’opinion publique, par l’annonce de sondages orientés, fabriqués sur mesure pour raconter une montée en puissance républicaine ».

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