Le centre financier international de Dubaï, le 18 juin 2019. Les Emirats arabes unis faisaient partie de la liste grise antiblanchiment de l’Union européenne depuis 2022.

C’est officiel depuis mercredi 9 juillet : les Emirats arabes unis font leur sortie de la liste grise des pays à haut risque de blanchiment de l’Union européenne (UE). Au terme d’une séquence politique intense en suspense, entre tractations diplomatico-économiques et changements de pied tactiques, le Parlement européen a adopté la proposition de liste établie par la Commission européenne, qui acte également la sortie de Gibraltar et du Panama ainsi que le « fichage » de Monaco. La présence dans cette liste implique, pour les pays concernés, une surveillance renforcée de leurs flux financiers, de quoi pénaliser leur économie, dans le but de faire changer leurs lois et pratiques.

Tout s’est joué au « finish », et il s’en est fallu de peu pour que les arbitrages de Bruxelles soient rejetés par les députés européens. Car depuis la publication du projet de liste le 10 juin, le mécontentement n’avait cessé d’enfler sur les bancs de l’assemblée de Strasbourg. En cause : la méthode employée par la Commission, qui soumet au Parlement une liste à adopter en bloc, sans qu’il soit possible de retirer ou ajouter un pays. « La rigidité du système rend impossible de mener une analyse pays par pays selon leurs mérites et faiblesses », entendait-on ainsi dans les rangs des écologistes comme du Parti populaire européen (PPE, droite), où l’on s’agaçait de devoir se contenter de s’aligner, comme la Commission, sur la liste établie par le Groupe d’action financière (GAFI), qui élabore les normes antiblanchiment au niveau mondial.

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