Le pic des émissions de CO2 n’est toujours pas en vue. Ce moment où elles atteindraient un maximum avant de décroître tarde à se concrétiser, repoussant d’autant la perspective d’un ralentissement de la crise climatique. Les rejets de CO2 d’origine fossile devraient ainsi établir un nouveau record en 2025, en hausse de 1,1 % par rapport à 2024, selon le vingtième bilan du Global Carbon Project, un consortium de plus de 130 scientifiques internationaux travaillant sur le cycle du carbone. Leurs résultats sont publiés dans les revues Earth System Science Data et Nature, mercredi 12 et jeudi 13 novembre, au moment où les pays tentent de faire progresser la lutte contre le réchauffement climatique à la COP30 au Brésil.
Les émissions mondiales de CO2, principal gaz à effet de serre et première cause du dérèglement climatique, devraient atteindre 42,2 milliards de tonnes en 2025 – un chiffre stable par rapport à 2024, mais assorti d’incertitudes. La majeure partie provient des énergies fossiles, avec 38,1 milliards de tonnes. Les rejets carbonés de tous les combustibles fossiles sont en hausse : charbon, pétrole et gaz. Le reste des émissions est lié aux changements d’usage des terres, qui devraient quant à elles diminuer cette année en raison de la réduction de la déforestation, notamment en Amérique du Sud. Les rejets de CO2 totaux ont toutefois augmenté plus lentement ces dix dernières années (+ 0,3 % par an) que lors de la décennie précédente (+ 1,9 %).
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