Vue aérienne d’une centrale photovoltaïque hybride, dans la province d’Anhui (Chine), le 23 juillet 2025.

Le déchaînement de catastrophes climatiques durant l’été, entre les canicules et les incendies en Europe et la mousson meurtrière au Pakistan et en Inde, va-t-il déboucher sur une accélération de l’action climatique ? Les dernières données sur les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement, ne laissent rien présager de tel. Elles auraient augmenté de 0,7 % au premier semestre, comparativement à la même période en 2024, selon les chiffres provisoires du consortium international de scientifiques Carbon Monitor.

« Nous ne sommes pas surpris de cette progression globale des émissions, qui est conforme au rythme des dernières années – mais moindre que lors de la décennie précédente. Le monde continue de consommer davantage d’énergies fossiles », réagit Philippe Ciais, directeur de recherche au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement et l’un des membres du consortium. Selon ces chercheurs, les rejets carbonés avaient déjà progressé de 0,9 % en 2024.

Les évolutions régionales du premier semestre sont en revanche « étonnantes », poursuit le climatologue. Les résultats de Carbon Monitor révèlent une inversion de tendances entre les principaux émetteurs. Contrairement aux dernières années, où l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis apparaissaient comme les bons élèves, désormais, les émissions seraient en hausse dans l’UE (+ 4,6 %) et outre-Atlantique (+ 4,2 %) et en baisse en Chine (− 2,7 %), ainsi qu’en Inde (− 2,2 %). Le cercle de réflexion Climate Trace, soutenu par l’ancien vice-président américain Al Gore, donne les mêmes tendances (avec des valeurs différentes), à l’exception de l’Inde, dont les émissions augmenteraient.

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