Alors que les spéculations vont bon train sur une vente de SFR et la possibilité d’un retour à trois opérateurs en France, l’exécutif est sorti de son silence. Le ministre de l’industrie, Marc Ferracci, s’est dit soucieux, mardi 8 juillet, sur CNews et Europe 1, de « trouver un équilibre » entre la « protection du consommateur » et les « capacités d’investissement des opérateurs », dont l’actuelle guerre des prix rogne les marges.
Le gouvernement se montrera aussi « très vigilant », a promis le ministre, si un acteur étranger souhaitait faire main basse sur SFR, en raison de la sensibilité de ses réseaux, où circulent les données des particuliers et des entreprises. Préoccupé par des enjeux de souveraineté, l’exécutif entend « s’assurer que les gages donnés par le racheteur en matière de sécurité soient suffisants », avertit Bercy. Le ministère de l’économie rappelle que le gouvernement a le pouvoir de « poser des conditions à un rachat par le biais du dispositif de contrôle des investissements étrangers ».
Depuis que Patrick Drahi, le propriétaire d’Altice France, la maison mère de SFR, a trouvé fin février un accord avec ses créanciers pour réduire son énorme dette, la possibilité qu’il cède son opérateur semble ouverte. Mais le dossier s’avère épineux au regard de l’envergure du deuxième fournisseur français d’accès à Internet derrière Orange.
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