Les Etats-Unis ont annoncé, mardi 22 juillet, leur retrait de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), qu’ils avaient déjà quittée sous l’impulsion de Donald Trump à la fin de 2018 avant d’y revenir en juin 2023.

« La poursuite de la participation des Etats-Unis à l’Unesco n’est pas dans l’intérêt national », a déclaré dans un communiqué la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce. « L’Unesco s’emploie à promouvoir des causes sociales et culturelles clivantes » et défend « une feuille de route idéologique et mondialiste pour le développement international, en contradiction avec notre politique étrangère “America First” [l’Amérique d’abord] », a-t-elle expliqué.

« La décision de l’Unesco d’admettre l’“Etat de Palestine” comme Etat membre est hautement problématique, contraire à la politique des Etats-Unis, et a contribué à la prolifération de discours hostiles à Israël au sein de l’organisation », a ajouté M. Bruce. Le retrait américain prendra effet le 31 décembre 2026, a précisé la porte-parole.

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« L’Unesco s’était préparée à cette annonce regrettable »

La directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a dit « regretter profondément » la décision du président américain, Donald Trump. « Si regrettable qu’elle soit, cette annonce était attendue et l’Unesco s’y est préparée », a déclaré mardi Mme Azoulay dans un communiqué.

Sur le réseau social X, le président français, Emmanuel Macron, a apporté son « soutien indéfectible » à l’Unesco « protecteur universel de la science, de l’Océan, de l’éducation, de la culture et du patrimoine mondial ».

Parallèlement, et sur le même réseau social, le ministre des affaires étrangères israélien a remercié les Etats-Unis pour leur « soutien moral », en saluant leur décision. « Il s’agit d’une mesure nécessaire, destinée à promouvoir la justice et le droit d’Israël à un traitement équitable au sein du système des Nations unies, un droit qui a souvent été bafoué en raison de la politisation de cette instance », a déclaré Gideon Saar.

Washington avait déjà quitté l’agence onusienne sous l’impulsion de Donald Trump à la fin de 2018 avant d’y revenir en juin 2023. Peu après son retour à la Maison Blanche, M. Trump avait signé, en février, un décret formalisant la fin de l’engagement des Etats-Unis dans plusieurs instances de l’ONU. Ce décret visait aussi à « passer en revue l’implication américaine dans l’Unesco », en raison de son « biais antiaméricain », selon un proche conseiller du président. Cet examen a été mené par le secrétaire d’Etat, Marco Rubio, en coordination avec l’ambassadrice par intérim des Etats-Unis auprès des Nations unies, Dorothy Shea.

Selon le décret, il devait évaluer « la manière dont l’Unesco soutient les intérêts des Etats-Unis et si elle le fait » ; et comprendre également « une analyse de tout antisémitisme ou sentiment anti-israélien au sein de l’organisation ».

Le Monde Mémorable

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Les Etats-Unis avaient réintégré l’Unesco en 2023 après une absence de quatre ans et demi, à la suite de la décision de Donald Trump, en 2017, de quitter l’organisation, à l’époque accusée d’une gestion dispendieuse, mais aussi, déjà, de faire preuve d’un biais anti-israélien.

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Le Monde avec AFP

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