Lors d’une distribution de vivres organisée par la Fondation humanitaire de Gaza, dans le centre de la bande de Gaza, le 25 juin 2025.

Les Etats-Unis ont annoncé, jeudi 26 juin, avoir débloqué 30 millions de dollars pour financer la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), dont les opérations de distribution d’aide donnent lieu régulièrement à des scènes chaotiques et meurtrières.

« Nous avons approuvé un financement de 30 millions de dollars pour la Fondation humanitaire de Gaza. Et nous appelons les autres pays à soutenir également la GHF, et son travail essentiel », a déclaré à la presse Tommy Pigott, porte-parole adjoint du département d’Etat. Il n’a pas été en mesure de dire combien de cet argent avait déjà été effectivement déboursé.

Israël a imposé début mars au territoire palestinien un nouveau blocus humanitaire qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité. Le blocus n’a été que partiellement assoupli fin mai, date à laquelle cette fondation a commencé ses distributions. Quelque 46 millions de repas ont déjà été distribués, a précisé le porte-parole.

Le directeur exécutif par intérim de la GHF, John Acree, s’est félicité de la contribution américaine, soulignant qu’il était « temps de s’unir et de collaborer ». « Nous espérons que d’autres organisations humanitaires se joindront à nous afin que nous puissions nourrir encore plus d’habitants de Gaza, ensemble », a-t-il affirmé dans un communiqué.

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Nombreuses critiques

L’ONU et des ONG humanitaires ont sévèrement critiqué la GHF et refusent de travailler avec elle, en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité. La fondation nie tout incident à l’intérieur de ses centres. Soutenue par Washington et Israël, la fondation, dont l’encadrement reste nébuleux, a recours à des contractuels armés pour assurer la sécurité de ses centres de distribution dans la bande de Gaza. Le ministère de la santé de Gaza affirme que, depuis la fin du mois de mai, près de 550 personnes ont été tuées à proximité des centres d’aide, alors qu’elles cherchaient à obtenir de la nourriture.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain de guerre, l’Agence France-Presse (AFP) n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans fournis par les organisations opérant sur place.

Interrogé sur les critiques formulées à l’encontre de l’opération, M. Pigott a déclaré que les 46 millions de repas que le groupe affirme avoir distribués jusqu’à présent sont « absolument incroyables » et « méritent d’être applaudis ». « Dès le premier jour, nous avons dit que nous étions ouverts à des solutions créatives permettant de fournir de l’aide aux habitants de Gaza et de protéger Israël », a déclaré M. Pigott.

Le soutien financier à la GHF s’inscrit dans le cadre de la « poursuite de la paix dans la région » du président Donald Trump et du secrétaire d’Etat Marco Rubio, a-t-il ajouté. Mercredi, le président américain avait déclaré que de « grands progrès » avaient été réalisés en vue d’un cessez-le-feu à Gaza, zone où la population est menacée par la famine, selon l’ONU.

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Le Monde avec AFP

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