- Donald Trump a annoncé qu’une frappe américaine avait détruit un nouveau bateau vénézuélien transportant de la drogue.
- Le président américain avait fait une annonce similaire au début du mois.
- La tension monte entre les deux pays, et le président vénézuélien estime que Washington prépare une « agression militaire ».
Donald Trump a annoncé sur sa plateforme Truth Social que l’armée américaine avait mené ce lundi 15 septembre une nouvelle frappe contre un bateau transportant de la drogue à destination des États-Unis, tuant trois « narcoterroristes »
vénézuéliens. « Ce matin, sur mes ordres, les forces armées américaines ont mené une DEUXIÈME frappe cinétique contre des cartels de la drogue et des narcoterroristes formellement identifiés comme extrêmement violents, dans la zone de responsabilité du SOUTHCOM »
, qui dirige les opérations militaires des États-Unis en Amérique du Sud et dans les Caraïbes, a écrit le président américain.
Incidents en série
Début septembre, Donald Trump avait déjà annoncé que les États-Unis avaient frappé un premier « bateau transportant de la drogue »
, tuant alors 11 « narcoterroristes »
. Il les avait présentés comme des membres du « Tren de Aragua », cartel vénézuélien implanté dans plusieurs pays et classé comme organisation « terroriste » par l’administration américaine. Et ce samedi, le Venezuela a dénoncé l’arraisonnement pendant huit heures d’un bateau de pêche vénézuélien par un navire américain dans ses eaux territoriales.
Washington accuse Nicolas Maduro de diriger un réseau de narcotrafic et a récemment augmenté la prime pour sa capture à 50 millions de dollars. Le président vénézuélien a appelé ces dernières semaines la population à s’enrôler dans la milice, un corps très politisé créé par le feu président Hugo Chavez (1999-2013), tout en annonçant le déploiement de 25.000 membres des forces armées aux frontières et un plan de défense.
Ce lundi, avant l’annonce du président américain sur la nouvelle frappe, le président vénézuélien avait dénoncé « l’agression à caractère militaire »
que les États-Unis s’apprêteraient à lancer contre son pays. « Le Venezuela est habilité par les lois internationales à y répondre »
, a martelé l’héritier de Chavez, et exercera son « droit légitime à se défendre »
, estimant « rompues » de facto
les relations entre les deux pays. « L’objectif est de pénétrer et de s’emparer (…) des immenses richesses pétrolières et gazières du Venezuela »
, a-t-il conclu.
Les États-Unis n’ont pas reconnu le résultat des dernières élections au Venezuela en 2024, et tiennent pour président élu l’adversaire de Maduro, Edmundo González Urrutia, qui a dû se réfugier en Espagne quelques mois après le scrutin.