Un véhicule de combat d’infanterie Bradley qui aurait été, selon le ministère russe de la défense, « capturé par des militaires russes » en Ukraine, exposé au parc de la Victoire, à Moscou, le 24 avril 2024.

Un soupir de soulagement traverse les rangs des partisans de l’Ukraine à Washington. Mercredi 24 avril, le président Joe Biden a signé le texte de loi adopté la veille au Sénat, quelques jours après la Chambre des représentants, qui octroie une aide de 61 milliards de dollars (57 milliards d’euros) à Kiev. Une enveloppe s’inscrivant dans un paquet plus large de 95,3 milliards de dollars, bénéficiant aussi à Israël et Taïwan. Dans une allocution, Joe Biden a reconnu que la voie parlementaire « fut un chemin difficile », un euphémisme au regard de six mois de tractations et de reformatage du projet, bloqué par une minorité d’élus républicains radicaux. Une première tranche d’un milliard de dollars a été immédiatement annoncée par Washington, comprenant des missiles longue portée.

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Le président a souligné que ce soutien à l’Ukraine représentait un « investissement » dans la sécurité de l’Ukraine, de l’Europe et des Etats-Unis. Il a aussi rappelé que la Russie, elle aussi, bénéficiait d’appuis précieux : les drones iraniens, les missiles balistiques et les obus d’artillerie nord-coréens, ou encore les composants électroniques chinois. Joe Biden a insisté sur le fait que les livraisons militaires constituaient une stimulation de la production américaine : les missiles Patriot sont fabriqués en Arizona, les Javelin en Alabama, les obus d’artillerie en Ohio ou en Pennsylvanie…

Enfin, le président américain a rendu hommage aux chefs de file républicain et démocrate au Congrès, qui sont parvenus à s’entendre sur un texte réunissant au final une très large majorité d’élus. « Il existe un consensus bipartisan pour ce genre de leadership américain », a estimé Joe Biden. « Nous n’abandonnons pas nos alliés, nous les soutenons. Nous ne laissons pas les tyrans gagner, nous nous opposons à eux. Nous ne nous contentons pas d’assister en spectateurs aux évolutions du monde, nous les façonnons », a-t-il ajouté.

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Les troupes de Kiev au bord de la rupture à plusieurs endroits

Dans l’après-midi, Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, s’est présenté devant la presse à la Maison Blanche. Sans euphorie aucune, il n’a pas exclu que « la Russie puisse faire des gains tactiques supplémentaires dans les prochaines semaines » dans l’est de l’Ukraine, en raison du désavantage humain et matériel dont souffre Kiev à l’heure actuelle. Mais le conseiller a indiqué que « les dynamiques structurelles de ce conflit favorisent la partie défendant son propre territoire ». Selon Jake Sullivan, l’armée ukrainienne est parvenue à détruire 700 véhicules blindés et environ 250 tanks depuis le début de l’année.

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