Illustration botanique d’un figuier (« Caprifio »), d’Anonio Verico, publiée en 1817 dans « Pomona italiana », de Giorgio Gallesio (1772-1839).

C’est l’histoire d’une alliance hors norme entre un fruit et un insecte. Une entente aussi intime que dévorante, aussi archaïque que sophistiquée, aussi improbable que féconde. Ce fruit, c’est la figue ; cet insecte, c’est une microguêpe, le blastophage. Pour qui perce les secrets de leurs cycles de vie respectifs, la précision de leur synchronisation, la délicatesse de leurs adaptations, c’est un émerveillement, qui ne va pas sans une pointe d’incrédulité.

« Plus on plonge dans les détails des interactions entre la figue et sa microguêpe, plus on est surpris par leur finesse et leur complexité », relève Finn Kjellberg. Le chercheur émérite au CNRS n’en est pourtant pas à sa première figue : il peut s’appuyer sur quarante-cinq ans de travaux voués à cette coévolution, au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier.

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