L’abattage de 200 bovins doit se faire vendredi
Après deux jours de mobilisation d’agriculteurs contre la stratégie d’abattage du gouvernement, des gendarmes sont stationnés vendredi autour d’une ferme d’Ariège, où doit être abattu un troupeau de vaches en raison d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), a constaté l’Agence France-Presse (AFP).
Faisant usage de gaz lacrymogène, les gendarmes mobiles ont pris le contrôle de cette exploitation, située dans le village des Bordes-sur-Arize, jeudi en fin de soirée. Plusieurs centaines d’agriculteurs y étaient rassemblés depuis mercredi matin pour s’opposer à l’euthanasie des 207 bovins et bloquer l’accès aux services vétérinaires.
Vendredi matin, il n’y avait plus qu’une dizaine de manifestants mais plus de tracteurs à proximité de la ferme, dont l’accès est toujours bloqué par plusieurs véhicules de la gendarmerie mobile.
L’abattage des bovins devrait avoir lieu vendredi, l’accès aux services vétérinaire étant désormais possible. A 7 h 30, certaines des vaches de l’exploitation étaient toujours en vie, a observé un journaliste de l’AFP.
Le préfet de l’Ariège a assuré jeudi que les deux frères propriétaires du troupeau lui avaient donné leur accord pour l’abattage, conformément au protocole sanitaire de lutte contre la DNC. Cette affirmation a été démentie par Pierre-Guillaume Mercadal, dirigeant de la Coordination rurale du Tarn-et-Garonne, venu sur place. « Ils sont deux frères, un a cédé, l’autre non. Ils sont en train de déchirer cette famille, en plus de l’accabler du deuil de leurs vaches », a-t-il répondu au préfet.
L’abattage, seule méthode efficace pour éviter que « la maladie se diffuse dans l’ensemble du cheptel français », se fera « dès que possible » puis une campagne de vaccination sera lancée dans le département, a annoncé jeudi le représentant de l’Etat.

